“C’est un changement de modèle. Certains le voient comme une contrainte, comme s’ils perdaient une part de leur confort. Or c’est une opportunité, y compris économique. […]
Je sais que c’est compliqué car cela nécessite des changements de modèle économique et industriel, de comportements personnels. Et ça ne se fait pas naturellement pour certains. Donc il faut les accompagner.”
À voir aussi sur Konbini
Anne Hidalgo a également précisé les nouvelles interdictions qu’elle compte mettre en place :
“[…] Nous interdisons les véhicules polluants progressivement selon les dates que nous avions annoncées. Les Crit’Air 4 seront interdits au premier semestre 2019, puis les Crit’Air 3 en 2022, pour arriver à la fin du diesel à Paris en 2024.
En ce qui concerne la fin des véhicules thermiques, d’ici à 2030, c’est une mesure du plan climat que je soumettrai à la votation citoyenne.”
Pas de mention des rats
Cette “votation citoyenne” sera organisée au printemps prochain et Anne Hidalgo a annoncé qu’elle voulait ouvrir le vote à toutes les personnes âgées de plus de 15 ans, “car il s’agit de leur avenir”, ainsi qu’aux résidents non-communautaires.
Concernant la mise en place de nouveaux Vélib’, qui n’a pas répondu aux attentes des Parisiens, Anne Hidalgo a annoncé le remboursement des abonnements pour le mois de janvier et évoque la possibilité de rembourser le mois de février également, “si les retards persistent”.
Enfin, Anne Hidalgo a expliqué qu’elle “regrett[ait]“ que les transports en commun ne soient plus gratuits en cas de pic de pollution. En revanche, la question de la prolifération des rats dans la capitale n’a pas été abordée.
Luc Ferry, ancien ministre de l’Éducation nationale sous Jacques Chirac, a réagi à la publication de cet entretien, en qualifiant la politique de l’élue socialiste de “liberticide” et, au bout du compte, “hyperpolluante” :
La voiture non polluante et auto pilotée sera commercialisée dans les 15 ans qui viennent et il faudra alors détruire tout ce que @Anne_Hidalgo a fait pour pourrir la vie des automobilistes afin d’obtenir les voix des verts. Une politique liberticide et au final hyperpolluante
— Luc Ferry (@FerryLuc) 23 janvier 2018