Et ce n’est pas exactement le “happy end” qu’on espérait.
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L’histoire de Marie Bonheur a ému la France entière. Amnésique depuis plusieurs mois, après avoir été retrouvée inconsciente et tuméfiée à Perpignan, cette sexagénaire en était réduite à espérer que quelqu’un la reconnaisse. Elle lançait donc le 10 septembre un appel largement relayé par les médias.
Depuis dimanche dernier, le mystère est enfin levé. France Bleu rapporte que des habitants de la résidence où celle qui s’était renommée Marie Bonheur habitait, l’ont finalement reconnue. Le trousseau de clefs qu’elle avait sur elle a effectivement permis d’ouvrir l’appartement désigné par ses voisins.
Ce mardi 18 septembre, Le Parisien apporte des informations complémentaires. On connaît désormais ses initiales, A. C., et son véritable âge, 65 ans. Elle aurait dans le passé exercé le métier de secrétaire en Suisse.
Comme le supposaient les enquêteurs, elle n’est pas originaire de Perpignan. Native d’Alsace, elle se serait installée dans la ville du sud-ouest il y a douze ans environ.
Elle vivait seule et recluse
“Elle vivait seule depuis le décès de son compagnon, voici une dizaine d’années. Elle était recroquevillée sur elle-même et ne parlait à personne quand on la croisait dans le quartier”, raconte un de ses voisins au Parisien. Le quotidien de la sexagénaire était très loin de l’image lumineuse que Marie Bonheur a présenté à la presse.
Depuis le décès de son compagnon, elle vivait recluse dans un deux pièces sans eau ni électricité. “Elle menait une existence très frugale. C’est cet isolement extrême qui nous a empêchés de l’identifier plus rapidement”, a expliqué le procureur de la République de Perpignan qui suit le dossier. Cela explique aussi, que personne n’ait signalé sa disparition.
Si les enquêteurs sont maintenant certains de son identité, ils attendent un peu avant de tout révéler à Marie Bonheur. D’autant que les circonstances autour de son accident restent à éclaircir. Pour rappel, elle avait été retrouvée le corps couvert d’ecchymoses à 200 mètres de son logement en février dernier. C’est certainement ce choc qui a été à l’origine de son amnésie. Il y a quelques jours, elle déclarait : “J’ai peur de retomber sur les images de ce que j’ai subi.”