Airbnb : la mairie de Paris mise sur l’open data pour traquer les fraudeurs

Airbnb : la mairie de Paris mise sur l’open data pour traquer les fraudeurs

La mairie de Paris répertorie publiquement les personnes qui ont déclaré leur logement, mais nie inciter à la délation.
La lutte contre les meublés touristiques illégaux s’intensifie dans la capitale. Pour lutter contre les pratiques de location abusives, notamment pratiquées via Airbnb, la mairie de Paris lance un site Internet qui permet de savoir si un logement proposé à la location est déclaré comme tel. Et donc, par défaut, de repérer ceux qui ne le sont pas.
Le procédé est subtil : la municipalité met à disposition la liste des logements en règle. Contrairement à Berlin, où il existe un formulaire en ligne pour renseigner, à l’étage et au palier près, les coordonnées d’un voisin dans l’illégalité, Paris mise davantage sur la responsabilisation des acteurs du secteur. Mathias Vicherat, directeur de cabinet de la maire de Paris, explique sur Europe 1 :

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“Cela peut exercer une pression, notamment via le syndic. Les voisins vont demander des comptes en demandant pourquoi cette personne qui n’a pas procédé à l’opération de mise en conformité continue à louer son logement.
On souhaite que cela provoque un espèce de choc de conscience de civisme, et que les gens se mettent en règle d’eux-mêmes, sans attendre d’être éventuellement signalés par un de leurs voisins.”

Devant l’avalanche d’articles publiés sur le sujet, mardi 10 mai, la mairie de Paris a tenté de calmer le jeu, réfutant toute incitation à la délation. Contacté par le Huffington Post, le service de presse assure que cet outil Open Data sert “aux start-up qui s’intéressent au secteur, pas du tout aux gens qui seraient tentés de dénoncer leur voisin”. Reste que dans les faits, la mise à disposition de ces données rend incroyablement plus simple le signalement en mairie.

107 logements répertoriés sur Open Data Paris