L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) nie le viol présumé que Théo Luhaka aurait subi lors d’une interpellation à Aulnay-sous-Bois.
À voir aussi sur Konbini
Selon des informations recueillies par LCI, la “police des polices” n’est clairement pas d’accord avec la version du jeune Théo Luhaka, violemment brutalisé jeudi 2 février pendant un contrôle d’identité à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Après son interpellation, le jeune homme présentait des blessures au visage, au crâne et au niveau du rectum. Opéré d’urgence, il souffrait d’une lésion du canal anal de dix centimètres de profondeur, selon l’AFP, qui serait le résultat de l’introduction d’une matraque dans son anus. Dimanche 5 février, une information judiciaire était ouverte à l’encontre des quatre policiers ayant interpellé Théo, pour violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique. L’un des policiers est accusé de viol. Dans un document sonore glaçant révélé par BFM TV le lundi 6 février, Théo racontait l’agression et le viol qu’il a subis.
Sauf que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ne l’entend pas de cette oreille, et nie en bloc les déclarations de Théo Luhaka. La “police des polices”, vient de remettre ses conclusions à la juge d’instruction en charge de l’affaire et, selon l’organisme, ce n’est pas la thèse du viol qui devrait être retenue, mais celle de l’accident. Dès le lendemain de l’agression déjà, la police déclarait que le pantalon de Théo s’était baissé tout seul et que le coup de matraque du policier dans l’anus du jeune homme était un “accident”… La “police des polices” déplore cet “accident” qu’elle considère comme “grave”, mais, selon elle, il n’aurait s’agit que d’une “opération qui tourne mal”, selon une source policière interrogée par LCI. Les trois autres policiers présents pendant l’interpellation n’auraient rien vu du viol ni du possible “accident” qu’aurait subi Théo Luhaka pendant le contrôle d’identité.
Ce jeudi 9 février sur France Info, Frédéric Gabet, l’avocat du policier mis en examen pour viol, se disait “atterré par les commentaires à l’emporte-pièce provenant de commentateurs et de politiques”.
Mardi 7 février, François Hollande s’était rendu au chevet de Théo.
Chargement du twitt...
L’enquête se poursuit et est toujours entre les mains de la juge d’instruction en charge de l’affaire.