Le siège du Front national a une nouvelle fois été perquisitionné, dans le cadre d’une enquête sur des emplois fictifs au Parlement européen.
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Droite et extrême droite, mêmes combats (judiciaires). Alors que François Fillon n’en finit pas de s’empêtrer dans les suspicions d’emplois fictifs de ses proches, c’est au tour de Marine Le Pen d’être la cible d’une enquête du parquet, qui vaut aujourd’hui au siège du Front national, à Nanterre, d’être perquisitionné par les forces de l’ordre.
L’eurodéputée est accusée d’avoir fictivement embauché plusieurs personnes, dont son amie Catherine Griset et son garde du corps, afin de récolter pas moins de 340 000 euros sans contrepartie aucune. Une mécanique bien huilée qui rapporte des sous, mais aussi pas mal d’emmerdes : Marine Le Pen est depuis le mois de décembre la cible d’une information judiciaire pour abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé. Pas mal.
Pour rappel, sur la soixantaine d’assistants employés par les eurodéputés FN, 29 n’habitent pas à Bruxelles. Hors, il faut être résident de la ville pour pouvoir être accrédité au Parlement, et donc pour pouvoir y entrer pour travailler effectivement. La pilule est un peu grosse, et les services du Parlement se demandent légitimement si les salaires perçus par ces “assistants” (7,5 millions d’euros en tout) ne serviraient pas en fait à financer les activités politiques très françaises du FN.
En réponse aux perquisitions, le Front national joue la carte désormais galvaudée de l’opération médiatique “dont le seul but est de tenter de perturber le bon déroulement de la campagne électorale présidentielle et de tenter de nuire à Marine Le Pen”, alors que celle-ci culmine dans les sondages. Un “complot” orchestré de longue date par la presse, l’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira et l’ex-président du Parlement européen Martin Schulz (rien que ça).