À Levallois, Patrick Balkany fait décrocher les affiches de campagne de Fillon

À Levallois, Patrick Balkany fait décrocher les affiches de campagne de Fillon

Alors que son protégé se voit refuser l’investiture dans “sa” circonscription, Patrick Balkany entre en guerre ouverte contre François Fillon.

À voir aussi sur Konbini

Cela faisait longtemps, trop longtemps que notre Patoche national n’avait pas fait des siennes. Et son comeback médiatique est comme toujours une belle leçon de grand n’importe quoi, entre puérilité ridicule, fausse intégrité et double discours jouissif.

Revenons aux racines de l’affaire : depuis des années, Patrick Balkany cumule en toute tranquillité les fonctions de député et de maire de Levallois. Une position plus que confortable qui lui a permis d’accumuler une solide influence tout en coulant les finances de sa ville, qui est aujourd’hui la municipalité la plus endettée de France. Avec la nouvelle loi sur le non-cumul des mandats, l’édile est dans l’obligation de sacrifier l’une de ces deux fonctions. Entre les deux son cœur balance mais le choix est vite fait : il gardera la mairie de Levallois, laissant ainsi vacante sa place de député dans la 5ème circonscription des Hauts-de-Seine (cantons de Levallois-Perret et de Clichy).

Histoire de garder un pied dans le bureau du prochain député, il avait pris soin de choisir “son” candidat à l’investiture de la circonscription, François-Xavier Bieuville, adjoint à la mairie. Un scénario bien huilé qui devait lui permettre sans trop de problèmes de maintenir son influence sur la circo’ à l’issue des prochaines élections législatives.

Grosse colère

Mais d’après les informations du journal Le Parisien, la commission nationale d’investiture des Républicains (qui décide des investitures dans les différentes circonscriptions) en a décidé autrement, et pas qu’un peu, puisqu’ils ont nommé l’opposant local numéro 1 à Patrick Balkany, Arnaud de Courson, en lieu et place du fidèle dont il avait chauffé la place. Un crime de lèse-majesté qui rend fou le roitelet de Levallois, alors que la commission des Républicains se vante d’envoyer “un message fort”, signe d’une “nouvelle ère qui commence à Levallois et Clichy”. 

La réaction ne tarde pas. “Je n’accepte pas la désignation de monsieur je ne sais plus son nom (sic)” s’offusque un Patrick Balkany ivre de rage, tout en dénonçant une nomination “contraire aux règles (re sic)” et en se posant comme victime d’un “déni de justice (re re sic)”. Plutôt cocasse de la part d’un homme mis en examen à quatre reprises pour des affaires de fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, corruption passive et déclaration mensongère de patrimoine. Mais peu importe : pour Patrick, la règle, c’est la règle.

Sans attendre, le maire de Levallois décide donc de porter un coup fatal à ces traîtres de Républicains en demandant à ses militants d’arracher les affiches de campagne à l’effigie de François Fillon qui tapissent les murs de sa permanence de Levallois.