À la table de Saucette, le premier bar à saucisses premium de Paris

À la table de Saucette, le premier bar à saucisses premium de Paris

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Par Lenny Sorbé

Publié le

Inspiré d’un concept américain, l’établissement Saucette entend nous changer de la “saucisse fourre-tout”.

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Le bon vieux hot-dog américain n’a qu’à bien se tenir : voilà que la “haute saucisse” à la française se tient prête à lui faire de l’ombre. On la sert à Saucette, une enseigne située à deux pas de Beaubourg (3e arrondissement) et qui s’est donnée pour mission “d’anoblir l’image de la saucisse”, selon les dires de son fondateur, Adrien Clerc. Celui-ci nous a accueilli dans ce qu’il présente comme le premier bar à saucisses premium de la capitale.

Les premiers contours de Saucette ont été esquissés il y a un peu plus de deux ans, au cours d’un séjour en Californie. Là-bas, Clerc est fasciné par un concept de bar à saucisses moderne, véritable mise à jour des fameuses cantines bavaroises. Mais quitte à célébrer la saucisse, autant le faire dans un pays où elle fait partie intégrante du patrimoine gastronomique. Morteau, Toulouse, Strasbourg, Montbéliard… la France n’est assurément pas en reste. Avec l’aide d’Emmanuel Reynaud, du Square Marcadet (Paris 18e), et de ses “consultants saucisses”, il lance donc Saucette et imagine des recettes gourmandes et équilibrées, entre chic et tradition.

Plutôt “Louboudin”, “Socis Redding” ou “David Douillette” ?

“Pour nos saucisses, on utilise essentiellement les parties nobles des bêtes, histoire de sortir un peu de cette image de saucisse grasse et fourre-tout”, nous confie-t-il. Saucette propose quatre recettes de saucisses maison, et quatre saucisses régionales labellisées (qui varient selon les saisons). La carte – truffée de références pop – déguise le Boudin noir du Perche en “Louboudin”, l’andouillette lyonnaise en “David Douillette”, la Montbéliard IGP en “Keyser Sozis”. De quoi séduire aussi bien le jeune hipster que le senior habitué au goût prononcé des saucisses traditionnelles.

En formule, chaque saucisse est servie avec une boisson, un assortiment de petits légumes, une sauce et un accompagnement maison (choucroute, frites ou écrasé de pommes de terre), tandis que le pain est proposé en option. Pour sa première “Saucisse Party”, Club Sandwich a opté pour la “Saucette Horner”, une délicieuse saucisse de veau et volaille à l’estragon, relevée d’une sauce au curry home made. On nous l’a glissée dans un pain moelleux à souhait, garni d’oignons confits.

Autant dire qu’on a été bluffé par la “noblesse” de la saucisse, qui – bien que très consistante – ne contient quasiment aucune trace de gras. Du côté des sides, l’écrasé de pommes de terres au potiron, fondant et très équilibré dans les saveurs, nous a presque fait délaisser les frites, pourtant parfaitement croustillantes. On est à des années-lumière du saucisse-purée fadasse de la cantine, et c’est pas plus mal.

Formule à 13,50 euros, comprenant une saucisse (home made ou régionale labellisée), un accompagnement et une boisson (bières pression comprises).
Saucette, 30 rue de Beaubourg, Paris III – pas de réservation