L’anthrax, le choléra ou encore la maladie de Lyme : des maladies graves et mortelles pourraient être amenées à se répandre à mesure que le climat se réchauffe. Et l’Europe serait la première concernée.
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Quel rapport entre la résurgence de maladies anciennes ou rares et le réchauffement climatique ? A priori, pas grand-chose. Pourtant, des chercheurs de l’université de Liverpool affirment que l’évolution du climat ne sera pas sans incidence sur le développement de maladies et donc sur notre santé. Parmi celles-ci, l’anthrax, le choléra ou encore la maladie de Lyme sont en première ligne.
“Le changement climatique devrait menacer la santé et le bien-être des hommes à cause de ses effets sur les maladies infectieuses sensibles au climat […]. Leur distribution spatiale, leur saisonnalité, leur incidence et parfois leur gravité pourront être altérées”, écrivent les auteurs dans leur étude publiée dans le journal Scientific Reports et rapportée par France Info.
Un développement expliqué par la sensibilité des maladies infectieuses étudiées chez les hommes et les animaux domestiques à des facteurs de dérèglement climatique comme l’humidité, les précipitations atmosphériques, le bouleversement des températures ou encore la vitesse du vent.
Les Européens seraient les plus touchés
Sur 200 pathogènes présents en Europe (chez l’homme et les animaux domestiques), 157 ont été étudiés. Résultat : 63 % de ces maladies possèdent un lien suffisant avec au moins un facteur climatique. En haut du panier, le choléra est particulièrement sensible aux éléments météorologiques avec pas moins de moins de neuf facteurs impliqués.
Suivent ensuite l’anthrax, aussi appelé “maladie du charbon” (une maladie bactérienne infectieuse qui touche principalement les animaux herbivores et, de façon plus rare, l’homme, avec des conséquences diverses sur l’organisme) et la maladie de Lyme (une maladie infectieuse aux conséquences graves sur le plan neurologique, articulaire et musculaire), qui sont très influencées par les changements climatiques, avec sept facteurs concordants.
Selon les chercheurs, les Européens seront les plus touchés par le développement de ces maladies puisque les pathogènes sensibles au plus grand de nombre de facteurs climatiques se trouvent majoritairement sur ce continent. Néanmoins, l’ampleur du problème est difficile à mesurer puisqu’il est tributaire d’une multiplicité de facteurs liés au changement climatique, qu’il est difficile de prévoir avec précision.
Mais la conclusion générale reste inquiétante, puisqu’elle montre comment des virus et des bactéries dangereuses pour l’homme sont susceptibles d’évoluer en même temps que les dérèglements climatiques auxquels nous faisons déjà face.