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5 inventions révolutionnaires qui pourraient sauver la planète

5 inventions révolutionnaires qui pourraient sauver la planète

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FAIR CAP by POC21 Flicker

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Par Jeanne Pouget

Publié le

Cet été dans les Yvelines, une centaine de « makers » du monde entier s’est réunie dans un camp d’innovation sur la transition énergétique : la POC21. Dans ce grand village open source qui a duré 5 semaines, les participants ont présenté leurs inventions pour le monde de demain. 
Comme ne l’indique pas son nom, « POC21 » est un jeu de mot autour de « Proof-of concept ». Il vise à démontrer que des solutions peuvent passer du concept à la preuve… et fonctionner ! Objectif : lancer une dynamique internationale avec le réseau des « green fablabs » du monde entier. Bienvenue dans une rencontre avec le futur à travers une sélection de cinq inventions promues lors de ce grand regroupement… L’ensemble des projets sont open source et collaboratifs, donc accessibles à tous.

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Une éolienne en kit à 30 euros

En sachant qu’une éolienne domestique coûte entre 10 000 et 90 000 euros, l’invention « Solar Flower » du néo-zélandais Daniel Connell pourrait permettre à de nombreux foyers de produire leur propre électricité à bas coûts. Selon son créateur, cet objet « Do it yourself » ne serait « vraiment pas compliqué à monter et [serait] à la portée de tout le monde ».
En 52 étapes et six heures, le dispositif serait construit à l’aide de simples outils : perceuse, riveteuse et cutter. La version actuelle du prototype est capable de délivrer 1 kW sous un vent de 60 km/h et capable d’absorber jusqu’à 105 km/h. Retrouvez le projet en détails sur le site de Daniel Connel et posez-lui toutes vos questions sur le groupe Facebook « SolarFlower » dédié au projet.

L’accès à l’eau potable pour 1$

Les chiffres sont redoutables : seulement 1% de l’eau accessible dans le monde est propre à la consommation ce qui représente 1 milliard de personnes vivant sans eau potable, et près d’1,5 million de morts à ce jour. Fort de ce constat, le péruvien Mauricio Cordova a développé « Fair Cap » : un filtre antibactérien imprimable en 3D pour environ 1 euro et qui peut ensuite être intégré à n’importe quelle bouteille.
Il utilise des technologies de filtration à charbon actif et par membranes à fibres creuses pour éliminer la quasi-totalité des bactéries des eaux polluées. De quoi permettre à de nombreuses familles n’ayant pas accès à de l’eau saine de boire l’eau de n’importe quelle source en toute sécurité. Pour faire baisser le coût de son prototype actuel à 4 dollars, Mauricio Cordova est ouvert aux propositions. Si vous êtes designer, microbiologiste, universitaire, ingénieur ou encore économiste ; ou tout simplement pour en savoir plus, connectez-vous sur le site de “Fair Cap”.

Une douche qui ne gaspille pas l’eau

Pour l’inventeur finlandais Jason Silvarajan, toute l’eau potable qui atterrit chaque jour dans nos canalisations, est une aberration. Or, la majorité de l’eau que nous consommons au quotidien est liée à l’hygiène. En effet, une douche classique de 10 minutes utilise généralement 100 litres d’eau (soit la moitié de la consommation quotidienne d’eau d’un français). Et parallèlement, 3,2 milliards de personnes pourraient, dans le futur, être confrontées à un problème de pénurie d’eau. Il a donc créé « ShowerLoop », une douche qui divise par 10 ou par 20 la quantité d’eau utilisée quotidiennement pour se laver.
Son prototype fonctionne grâce à une pompe qui récupère l’eau arrivant dans le bac et la réinjecte dans les tuyaux. Elle traverse alors un filtre qui la nettoie et passe sous une lampe UV qui élimine les bactéries. Ensuite, l’eau arrive dans le pommeau et retombe. Ainsi, la Showerloop n’utilise que 10 litres d’eau qu’elle recycle en continu. Via son site collaboratif, l’ingénieur donne toutes les informations utiles à la réalisation de cet objet ingénieux. Selon ses calculs, il permettrait d’économiser jusqu’à 33 000 litres d’eau par personne et par an. De quoi se pencher sur la question.

Une serre connectée pour produire sa propre nourriture

Convaincus que tout le monde doit être en mesure de produire sa propre nourriture localement un trio de français Mickaël Gandecki, Nazaraly et Cassandra Francis ont décidé d’accompagner les citoyens conscientisés dans leur démarche. Pour ça ils ont développé « Ownfood » : une serre de végétaux qui s’alimente toute seule. Leur projet qui mélange permaculture et aquaponie fonctionne sur un système d’automatisation électronique dans une serre. De quoi faire en sorte que chacun puisse accéder à sa propre nourriture indépendamment des moyens de production classiques et ce, tout au long de l’année.
Leur prototype permet de réduire les transports de marchandise et donc la réduction du gaz carbonique et n’utilise aucun fertilisant chimique. Un système simple qui ne nécessite que 20 minutes d’entretien par jour. Pour l’instant le prototype évalué à 5000 euros est rentabilisable en 3 ans : il correspond au budget moyen d’une famille de quatre personnes sur la même durée. Pour devenir un « citoyen pionnier » du projet, contactez-les via leur site.

Un festival de musique sans pollution

Les groupes électrogènes utilisés aujourd’hui dans les festivals sont bruyants, coûteux, et dépendent de combustibles fossiles pour leur fonctionnement. C’est pourquoi Laurin Vierrath et son équipe, des Berlinois qui organisent régulièrement des évènements en plein air dans la capitale, ont envisagé une alternative. Appelé « Sunzilla », le prototype consiste en un groupe électrogène dans lequel l’essence est remplacée par des panneaux photovoltaïques.
L’objet est pensé pour être modulable, portable, indépendant énergiquement et silencieux. Il peut être facilement installé par n’importe qui et pour n’importe quel évènement. Comme les autres, ce projet est développé en open source et ouvert à la collaboration des internautes. Pas encore de vidéo tuto, mais un site avec toutes les informations nécessaire pour sa mise en pratique, ainsi qu’une page Facebook dédiée. De quoi peut-être un jour alimenter les festivaliers de Coachella en énergie 100% verte.
Désormais, plus d’excuse pour ne pas passer à l’action. À noter que tous ces prototypes seront présentés à leur stade avancé lors de l’exposition « Solutions COP21 » au Grand Palais à Paris du 4 au 10 décembre prochain.