5 choses à savoir sur Lucien Clergue, photographe à l’honneur au Grand Palais

5 choses à savoir sur Lucien Clergue, photographe à l’honneur au Grand Palais

1. Il était autodidacte

Au début de sa vie, Lucien Clergue se rêvait violoniste. Il se passionne pour la photo le jour où sa mère lui offre son premier appareil photo à ses 15 ans. Lucien Clergue n’a donc jamais suivi de formation pour devenir photographe. Il a tout appris seul. De 1952 à 1959, il travaille à l’usine du Lion d’Arles avant de devenir photographe indépendant. À cette époque, il a déjà commencé des séries célèbres telles que Les Saltimbanques ou encore Les Charognes.

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2. Il était ami avec Picasso

C’est le peintre espagnol qui a fait de lui le photographe qu’il est devenu. En 1953, lors d’une corrida organisée dans les arènes d’Arles, Lucien Clergue apprend que Pablo Picasso se trouve dans le public. Lui qui a commencé la photographie depuis quelques années seulement, s’en va agiter ses photos sous le nez de l’artiste. Ce dernier admire son travail. De là, est née une grande amitié qui durera jusqu’à la mort du peintre.

3. Il a fait d’Arles la capitale de la photographie en France

Située dans le Sud de la France, cette ville de Camargue accueille depuis sa création, en 1969, les Rencontres d’Arles. Aujourd’hui, ce festival, fondé par Lucien Clergue, l’écrivain Michel Tournier et le conservateur Jean-Maurice Rouquette, s’affiche comme un événement incontournable pour tous les amoureux de la photographie. Toute sa vie, Lucien Clergue s’est battu pour revendiquer la photographie comme un art en France, au même titre que la peinture. Lucien Clergue fonde même, en 1982, l’Ecole nationale supérieure de la photographie, dans sa cité d’origine. Il contribue énorméméent à l’histoire de la photo, puisqu’il est le premier photographe à rejoindre l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France.

4. Il a présenté une thèse devant Roland Barthes

Lors de son troisième cycle en photographie à l’Université de Provence, il présente un doctorat avec sa série “Langage de Sables”, qu’il soutient devant Roland Barthes. Personne avant lui n’a osé présenter une thèse sans aucun texte, ni aucune présentation orale. Seules ses photos parlent pour lui. Il est d’ailleurs reçu, en grande pompe, par le philosophe français qui dira de son travail plus tard : “Clergue change le niveau de perception des plages : avec un rien de sable, il crée un relief géant ; il abolit la barrière des noms.”

5. Il s’est fait un nom aux États-Unis

Pendant toute sa carrière, Lucien Clergue a été très apprécié des Américains. Il est l’un des très rares français à être exposé au MoMA de New York, quand Edward Steichen, directeur du département photo du musée new-yorkais, lui achète une dizaine d’œuvres, pour les présenter au public américain, en 1961. Lucien Clergue est également invité à donner des conférences à plusieurs reprises à la prestigieuse université d’Harvard.

 

Voici un petit aperçu de ce que vous pourrez voir à l’exposition “Premiers Albums” dédié à Lucien Clergue :