2/3 des Français n’envisagent pas (ou plus) de voter FN

2/3 des Français n’envisagent pas (ou plus) de voter FN

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Le parti d’extrême droite a du plomb dans l’aile.

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“On veut nous faire croire que le Front national serait en grande difficulté, ça n’est pas le cas”, a déclaré ce mercredi 7 mars le numéro deux du parti, Nicolas Bay, au micro de France Info, tentant désespérément de minimiser les résultats de la 35e édition du baromètre d’image du FN, réalisé par l’institut Kantar Sofres-OnePoint pour France Info, Le Monde, LCP et Public Sénat.

Selon cette longue étude, réalisée du 22 au 26 février derniers auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes âgées de 18 ans et plus, l’image du Front national et de sa présidente, Marine Le Pen, s’est sérieusement dégradée en quelques mois.

Un an après la défaite du parti à la présidentielle 2017, cet échec a manifestement eu des conséquences sur l’opinion qu’en avaient les Français. Ces chiffres montrent une véritable dégringolade, quand on se souvient qu’il y a un an à peine, le parti avait réussi à se hisser au second tour. À la veille du congrès “refondateur” qui doit se tenir les 10 et 11 mars prochains à Lille, voici les quelques bonnes nouvelles qu’il faut retenir de cette étude :

  • 2/3 des interrogés n’envisagent pas ou plus de voter pour le Front national, un chiffre en baisse de deux points par rapport à la précédente enquête datant de 2017.
  • 70 % des sondés sont en désaccord avec les idées du FN. Plus de la moitié des Français considèrent que le parti d’extrême droite représente un danger pour la démocratie. À croire que la campagne de dédiabolisation engagée par la fille de Jean-Marie Le Pen a atteint ses limites.
  • Plus de six personnes interrogées sur 10 estiment que le Front national n’est pas un parti de gouvernement et a seulement vocation à rassembler les votes d’opposition.
  • Près de 53 % des sondés pensent que le FN ne pourra jamais accéder au pouvoir en France, contre 40 % en 2017.

On apprend également que l’image de Marine Le Pen a pris un sacré coup. 55 % des sondés ne souhaitent pas la voir à nouveau candidate aux élections présidentielles. Et seuls 16 % considèrent qu’elle ferait une bonne présidente de la République – alors qu’ils étaient 24 % lors de la précédente enquête réalisée en février 2017. Enfin, moins d’une personne interrogée sur cinq estime qu’elle est honnête et inspire confiance.

Même du côté des sympathisants FN, l’adhésion à certains grands thèmes du parti recule. Le pourcentage de frontistes qui adhèrent à la fois aux constats et aux solutions de leur présidente a fortement chuté, passant de 74 % à 57 % en un an.

En revanche, les sympathisants de gauche sont plus nombreux qu’en 2017 à partager certaines idées avec le FN. 61 % pensent par exemple qu’on ne défend pas assez les valeurs traditionnelles en France. De même, 38 % considèrent qu’il y a trop d’immigrés en France, soit 11 points de plus que l’année dernière.