Surdose, mélanges, contre-indications… Les risques avec la prise de médicaments sont importants et les décès qui en découlent sont trois fois plus nombreux que ceux dus aux accidents de la route.
À voir aussi sur Konbini
Le collectif Bon usage du médicament veut sensibiliser à la sécurité médicamenteuse et alerte lors d’un colloque ce jeudi 22 mars sur le nombre de décès dus à une mauvaise prise de médicaments, un mauvais dosage ou à une incompatibilité entre plusieurs médicaments, rapporte Le Monde. Il souhaite que cette date devienne une journée nationale.
Selon l’organisation de professionnels de la santé, ce seraient jusqu’à 10 000 personnes qui mourraient chaque année des suites d’une mauvaise utilisation des médicaments, soit trois fois plus qu’à cause des accidents de la route. Le Collectif, qui précise que les premières victimes sont les personnes âgées, explique :
“Mauvais dosage, mauvaise prise, non-respect du traitement prescrit, interaction entre plusieurs médicaments… les causes d’un accident lié à un médicament sont diverses et les conséquences loin d’être anodines.”
Selon lui, la moitié de ces morts pourrait être évitée et il liste une série de signaux, qualifiés de “banals”, qui peuvent alerter : “une fatigue excessive, une diminution de l’appétit, une perte de poids, des vertiges, un malaise, des troubles de l’équilibre, une chute, des pertes de mémoire, des troubles digestifs ou urinaires, des palpitations, des troubles de la vision”.
La ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, a pour sa part déclaré : “On détient encore en France de tristes records dans la consommation de certains médicaments comme les antibiotiques. Nous devons tout mettre en œuvre pour faciliter le bon usage du médicament.”
Le collectif a livré cet après-midi dix préconisations à cette dernière, parmi lesquelles “créer un Observatoire du bon usage du médicament”, “fixer un objectif de réduction des décès et des hospitalisations dus au mauvais usage du médicament, à 5 ans” ou encore “relancer les campagnes d’information grand public sur le bon usage, portées par les autorités de santé”.