Y a-t-il de l’ADN de thon dans les sandwichs au thon de Subway ? Mystère

Publié le par Pierre Schneidermann,

En arrière-plan : le Subway de Cholet © WCL20 Renaudeau Jules G / Wikipedia

Deux enquêtes contradictoires qui ne permettent pas de trancher.

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En janvier dernier, une class action surprenante a été lancée en Californie : sans preuve réelle, elle accusait la chaîne de fast-food Subway de vendre des sandwichs au thon qui ne contiennent aucun thon, mais des produits de substitution.

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L’affaire a fait grand bruit. Si bien que deux médias américains ont enquêté pour savoir si l’accusation était fondée ou pas. On parle donc ici de thon américain, et non de thon européen.

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Commençons par la seconde investigation, toute récente, celle du New York Times, qui a envoyé trois exemplaires de thon congelé (récoltés dans trois Subway différents) à un laboratoire spécialisé dans l’analyse ADN des poissons.

Ce laboratoire, à l’aide d’un test PCR (eh oui, on parle bien du même procédé pour dépister le Covid et qui permet déjà depuis plusieurs années déjà de décrypter des codes génétiques), ce labo a déterminé que l’ADN du thon de Subway n’appartenait à aucune espèce identifiée.

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Hélas, en ce bas monde, rien n’est simple. En février dernier, une courte enquête vidéo réalisée par Inside Edition, tout à fait similaire (du thon congelé envoyé en labo) démontrait l’exact contraire : il y avait bien de l’ADN de thon dans le thon de Subway.

Du coup, mystère : avec ces deux enquêtes contradictoires, on ne sait pas si Subway commercialise des sandwichs avec du vrai thon. Côté Subway, on affirme depuis la class action que ces allégations sont totalement fausses.

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Partant de là, les experts interrogés émettent trois hypothèses : ou bien Subway ment sciemment en affirmant que son thon est bien du thon, ou bien le thon est tellement transformé qu’on ne reconnaît plus son ADN originelle, ou bien des acteurs intermédiaires dupent Subway, ce qui dédouanerait en grande partie la chaîne.

Ces études contradictoires ne calmeront donc pas la rumeur du faux thon qui ne cesse d’enfler depuis l’article du New York Times.

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