Désolé, mais ce qui se passe à la CIA est bien plus ennuyant que ce que Hollywood veut nous faire croire

Publié le par Robin Panfili,

© Paramount

Un podcast de la CIA, The Langley Files, s’attaque aux idées reçues qui pèsent sur l’agence de renseignement américaine.

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Voilà plusieurs années déjà que le monde qui nous entoure semble vouloir se lancer dans l’aventure du podcast. La dernière en date à faire cela, qui n’est pas des moindres, est la CIA. L’agence de renseignement américaine a récemment dévoilé le premier épisode de son podcast The Langley Files, qui entend dissiper les clichés et stéréotypes qui lui collent à la peau.

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Si l’on s’attendait à ce que la CIA évite de s’épancher sur des dossiers sensibles et confidentiels, on aurait pu espérer qu’elle utilise ce canal de communication pour faire découvrir et démystifier l’univers du renseignement et de l’espionnage. Mais ce n’est pas vraiment l’objectif. Le résultat ici est davantage un podcast institutionnel, à la fois destiné au grand public et aux fanatiques de l’espionnage.

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L’idée directrice du podcast, et c’est honorable, est également de disperser les idées reçues sur la CIA, notamment entretenues par Hollywood depuis plusieurs décennies. De cette manière, l’agence de renseignement affirme qu’elle “partagera ce qu’elle pourra”, mais avec des histoires qui iront “au-delà de celles des scripts hollywoodiens et des chuchotements obscurs”.

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Pour le premier épisode, le podcast a fait fort en invitant Bill Burns, le directeur de la CIA. “Nous opérons généralement dans l’ombre, hors de vue et loin de l’esprit”, a-t-il confié. “Mais dans notre démocratie, où la confiance dans les institutions est si rare, il est important d’essayer de nous expliquer du mieux que nous pouvons et de démystifier un peu ce que nous faisons.”

Dans cet épisode, le directeur de la CIA s’attaque aux “représentations hollywoodiennes des agents de terrain du renseignement”, qui n’ont pas grand-chose à voir avec la réalité. Un quotidien bien “moins glamour”, où les “individus héroïques qui conduisent des voitures rapides, désamorcent des bombes et résolvent des crises mondiales par eux-mêmes” n’existent pas vraiment. N’en déplaise à Jason Bourne, James Bond – même s’il est britannique – ou Jack Ryan.

L’occasion est également rêvée pour la CIA de faire la promotion de ses opérations réussies et de soigner ses relations publiques. Bill Burns a par exemple confié que les analystes de l’agence étaient parvenus, à l’automne dernier, à “brosser un tableau assez clair” des plans de Vladimir Poutine sur l’invasion en Ukraine.

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Le premier épisode est à retrouver ici.