En 1984, une Française a inventé l’ancêtre de Tinder

Publié le par Konbini,

Des décennies avant l'explosion des applications de rencontre, l'amour se trouvait déjà au bout du fil.

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Qu’importe l’époque, il n’est jamais vraiment facile d’engager la conversation avec un·e inconnu·e qui nous plaît. C’est le constat plutôt banal qu’a fait Carmela Brunet, l’inventrice du “flashing”, également appelé le “bip de l’amour” : le premier appareil de drague électronique.

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Ponctuellement récupéré et repartagé sur les réseaux sociaux – peut-être pour rappeler aux millennials qu’ils n’ont rien inventé –, un court reportage présentant le petit dispositif visionnaire a été posté par l’Ina il y a quelques jours.

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“C’est une petite boîte de la taille d’un paquet de cigarettes, cela se porte sur soi n’importe quand, n’importe où. Et quand vous croisez un autre ou une autre possesseur de flashing, cela émet un bip sonore”, commente ainsi le journaliste Jean-Jacques Dufour dans le reportage d’Antenne 2 datant de 1984.

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Relativement discret quoique terriblement bruyant, l’appareil a eu le don de fasciner ses contemporains dès sa sortie, bien qu’à ce moment-là, on les imagine à mille lieues de se douter du succès retentissant qu’auront les applications de rencontre dans les années 2000, comme Meetic (sorti en 2001)  Tinder (2012) ou encore Happn (2014).

Fait très étonnant pour l’époque : ce petit boîtier émettait des fréquences “hommes-femmes”, mais aussi “homosexuelles” et même “couple échangiste”. Cela dit, même en son temps, l’inventrice évoquait ce choix sans sourciller : “Nous avons pensé à tout le monde parce qu’il y a de place pour tout le monde.”

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En conclusion, même si sa commercialisation fut plus qu’éphémère, nous pouvons remercier cette petite capsule d’inventivité d’avoir amené des idées qui aboutiront plus tard à des applications aussi simples d’utilisation que Tinder – où il ne suffit désormais plus que de swiper pour indiquer à l’utilisateur·ice d’en face qu’il ou elle nous plaît.

La grande différence entre hier et aujourd’hui, c’est qu’à peu près tout le monde possède un smartphone. Ces boîtiers, eux, étaient très difficiles à trouver, et c’est ce qui a causé leur perte : leurs rares possesseur·euse·s avaient tout simplement l’impression de ne plaire à personne.

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