“One, two, three, rentre dans ton pays” : l’attaquant Youcef Belaïli visé par des injures racistes

Publié le par Emma Couffin,

© FRED TANNEAU / AFP

Les chants racistes auraient été lancés depuis le kop et massivement repris, selon le journaliste Ilyes Ramdani.

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Ce dimanche, lors d’un match face au Stade de Reims, l’attaquant algérien du Stade Brestois, Youcef Belaïli, a été visé par des injures à caractère raciste. Alors que de nombreux supporters algériens brandissaient des drapeaux en soutien au milieu offensif du club breton, la situation a rapidement dégénéré à la 53e minute, lors de son penalty. Une partie des supporters adverses a alors commencé à siffler le joueur.

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Dans un tweet, Ilyes Ramdani, journaliste pour Médiapart, évoque les injures proférées par les supporters à l’encontre du joueur, juste avant la mi-temps : “Entre les sifflets, les doigts d’honneur et les insultes, des chants qui sentent bon le racisme”, souligne-t-il.

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Après la rencontre Reims-Brest (1-1) au stade Auguste-Delaune, le journaliste confie à L’Équipe :

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“Les chants ‘One, two, three, rentre dans ton pays’, ‘Ici c’est Reims’, etc. ont été lancés depuis le kop et massivement repris. Il y en a deux ou trois autres que je n’ai pas entendus assez clairement pour en parler. Les huées à chaque fois que Belaïli touchait le ballon venaient aussi du kop. Indépendamment de ça, il y a eu une flopée d’actes plus individuels, en tout cas pas directement imputables au kop : les insultes, doigts et bras d’honneur… qui visaient beaucoup les supporters identifiés comme pro-Belaïli, aussi.”

Le directeur du Stade Brestois, Grégory Lorenzi, a déclaré qu’une enquête serait ouverte : “Nous ne réagirons pas à chaud et nous allons mener l’enquête en collaboration avec le club de Reims pour établir les actions éventuelles à mener.” Dimanche soir, le responsable de la sécurité du Stade de Reims, alerté par le tweet d’Ilyes Ramdani, a déclaré qu’il manquait de preuves pour affirmer que le joueur du Stade Brestois avait effectivement été victime d’insultes racistes : “À l’instant T, il n’y a rien d’identifiable et de caractérisable.”