On a rendu visite à l’une des meilleures équipes de cheerleading de France

Publié le par Nina Iseni,

© Paris Cheer

Loin des clichés, Paris Cheer nous a fait découvrir une discipline aussi impressionnante qu’exigeante.

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Les voix des coaches résonnent lorsque l’on pousse la porte du gymnase de l’université Paris-Descartes en ce samedi après-midi. “Come on, let’s go guys!”, scande Kenny Feeley, coach international de cheerleading venu tout droit du Canada pour partager son expertise. Sur le praticable en face de lui, une quinzaine de jeunes athlètes suivent ses consignes à la lettre, effectuant infatigablement une partie de leur routine. Ce groupe de sportifs et de sportives, c’est l’équipe Legacy de Paris Cheer.

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Fondé en 2014, Paris Cheer a une mission : promouvoir le cheerleading et les valeurs attachées à ce sport. Bien qu’encore peu reconnu dans l’Hexagone, le cheerleading se développe en France, notamment par le biais d’organisations comme celle-ci, ouverte aux débutants et aux confirmés. Legacy est l’une des équipes de plus haut niveau qui concourt à l’international. Avec un palmarès déjà impressionnant, elle participera cette année encore à plusieurs championnats, dont les mondiaux à Orlando, aux États-Unis. Nous avons donc profité d’un entraînement pour leur rendre une petite visite, et en apprendre davantage sur cette discipline haute en couleur.

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© Paris Cheer

Pop culture américaine, mais pas que

Si on vous dit cheerleading, il y a fort à parier que vous allez penser directement aux chick flicks ou aux séries américaines pour ados, à l’instar de Glee ou de Bring it On. Et c’est bien normal, la cheerleader est l’un des canons de la pop culture américaine. Sauf que le cheerleading, c’est bien plus que ça. “Quand j’ai commencé, on m’a vendu le cheer comme si c’était High School Musical, s’amuse Summer, 19 ans, membre de l’équipe Legacy. “C’était loin d’être le cas.”

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Certes, le “show à l’américaine” fait partie intégrante de cette discipline : uniformes flashy, maquillage parfait et grands sourires. Mais derrière cet aspect esthétique se cache un sport des plus physiques et des plus techniques, où motivation, rigueur, discipline et engagement sont les mots d’ordre. Néanmoins, tout n’est pas à jeter côté pop culture. S’il y a une série qui donne une vision plus juste de cette discipline, c’est le célèbre documentaire Cheer de Netflix, nous explique Élise, qui nous fait la visite ce jour-là. “Ça montre la partie athlétique et le côté transpi”, ajoute-t-elle.

© Paris Cheer

“On ne se bat pas que pour soi-même, tout le monde se donne à fond”

Et côté “transpi”, on est servis. En les regardant effectuer des sauts, des tumble, porter en solo ou à deux une autre personne, tenir en équilibre dans des positions compliquées, on ne peut que souligner l’effort technique. Lors de notre visite, on observe d’ailleurs Kenny Feeley passer plus de trente minutes sur un seul et unique exercice. L’objectif principal de l’entraînement est de perfectionner les bases, même si cela signifie de répéter les mêmes gestes encore et encore.

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“Cette équipe bosse comme pas possible, tout le monde est motivé, tout le monde va à la salle”, m’explique Louis, ancien gymnaste qui a commencé le cheerleading l’année dernière. Au-delà des entraînements hebdomadaires, les sportifs font preuve d’un engagement quotidien. “Cardio, force, puissance, gainage, contrôle, souplesse”, énumère Élise. Ce sont les qualités à parfaire.

Mais le mental joue aussi beaucoup, il faut de la “confiance en soi et en les autres, une bonne gestion du stress, un sens du sacrifice, et beaucoup de bienveillance”, ajoute Élise. Comme nous le confie Axel, également membre de l’équipe Legacy, “il y a une certaine pression mais c’est incroyable. On ne se bat pas que pour soi-même, tout le monde se donne, c’est l’esprit d’équipe qui fait la puissance du groupe”.

© Paris Cheer

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Une aventure sportive dictée par la passion et la cohésion

“L’esprit d’équipe”, voilà une qualité primordiale et inhérente à cette discipline. À côté de leur engagement dans le cheerleading, certains sont étudiants, d’autres sont avocats ou encore ingénieurs. Certains vivent à Paris, d’autres font le trajet depuis Orléans ou Dijon pour assister aux entraînements.

Mais malgré ces différences, une chose les lie, leur passion pour ce sport et cette dévotion envers leur équipe. “On veut tous et toutes faire de notre mieux pour cette équipe”, m’explique Chrissi, qui fait elle-même le trajet depuis le Luxembourg toutes les semaines. “Nous ne sommes pas simplement des coéquipiers, mais de vrais amis qui partagent cette passion commune pour le cheerleading.”

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