On a assisté à nos tout premiers 24 Heures du Mans (et c’était fou)

Publié le par Abdallah Soidri,

© Konbini Sports

La magie a opéré… même si ça fait mal aux oreilles.

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Samedi 20 août. Il est 10 h 27 quand le TGV en provenance de Paris nous dépose à la gare du Mans, pour un week-end de grandes premières : première fois au Mans, première fois dans la Sarthe, première fois aux 24 Heures du Mans et première course automobile pour l’auteur de ces lignes. Mieux que les 3 doses de vaccin contre le Covid envisagées par le gouvernement, ces 4 doses de découverte dans la capitale (contestée) des rillettes pour assister à une énième compétition mythique inventée par nous autres Français.

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On rentre vite dans l’ambiance des “24 Heures” en arrivant sur le parking jouxtant la MMA Arena, l’antre du Mans FC (RIP le MUC 72). La foule, les belles voitures et les drapeaux Ferrari ou Alpine sont là, mais c’est un autre élément qui nous met définitivement dedans : le bruit, fil rouge de notre week-end en terre sarthoise. En attendant 16 heures et l’entrée en lice des voitures qui rouleront une journée durant, des cylindrés s’affairent déjà sur le circuit. Le vrombissement des moteurs titille nos oreilles de béotien. La course n’a pas encore commencé mais l’excitation est là. La suite sera à la hauteur de celle-ci.

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Avant le départ et le début des hostilités, on patiente et on fait monter la pression avec une visite du plateau télé de L’Équipe, diffuseur pour la première fois de la course ; le grid-walk avec les VIP durant lequel on côtoie pilotes et mécanos ; le défilé Alpine (qu’on rate). Une heure avant le départ, la pluie s’invite au rendez-vous. Un élément perturbateur pour les écuries mais pas pour le public, enfin de retour dans les tribunes, qui voit dans cette averse une chance de voir du spectacle dans les premiers tours. Comprendre : des sorties de piste et des accidents.

Une fois le départ lancé, c’est une claque pour nos tympans, plus habitués aux bruits de la circulation en Île-de-France (coucou l’A86) qu’à un concert de moteurs de voitures de course. Un premier passage au virage d’Indianapolis et sur la ligne droite des Hunaudières, lieux ô combien mythiques, renforcent ce sentiment et nous donnent cette certitude : les bouchons d’oreille seront nos meilleurs amis durant ce week-end. Des accessoires indispensables pour profiter au mieux de la course et profiter des trajectoires des voitures au plus près de la piste.

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Puis vient la nuit et on se demande vraiment s’il est possible de tenir 24 heures durant. Le chauffeur de notre navette, lui-même pilote et dont la maison se trouve à deux pas du circuit, nous conseille de rester dans la soirée pour voir le spectacle des voitures dans la pénombre et parce que la course a tendance à s’emballer dans la nuit, entre 1 heure et 2 heures du matin. Effectivement, le jeu de lumière offert par les véhicules vaut le détour, mais à la différence d’elles et de leurs pilotes, notre endurance a des limites que même la caféine ne saurait combler.

Après une nuit courte mais réparatrice pour les oreilles, on est de retour sur le circuit pour les 6 dernières heures de la course. Les deux Toyota archi-favorites sont toujours aux deux premières places. Derrière, l’Alpine, l’attraction de ces 24 Heures du Mans, a réussi à revenir à la 3e place malgré une sortie de piste dans la nuit. On a beau nous dire que rien n’est joué en nous rappelant les déboires de 2019 quand une des Toyota en tête s’était arrêtée net juste avant la fin, on voit mal l’écurie japonaise laisser échapper ce doublé qui lui tend les bras.

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Pour patienter avant le sacre nippon, on retourne une dernière fois sur le virage d’Indianapolis et la ligne droite des Hunaudières. L’occasion d’entendre une dernière fois d’aussi près les bruits caractéristiques de décélération, de freinage et d’accélération de ces monstres de puissance. Un dernier plaisir sonore avant de plier bagage, qu’on prolonge à l’arrivée, avec en bonus avec les commentaires plus que passionnés du speaker (“ATTENTION L’ARRRRRRIVÉÉÉÉÉÉÉEEEEEEE !”) et les acclamations du public, trop content de pouvoir vivre à nouveau cet événement après une édition 2020 à huis clos. Et après une première participation aux 24 Heures du Mans et à une course automobile, on a compris.