Comment Nice a réussi à confirmer cette saison en Ligue 1

Publié le par Julien Choquet,

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Leader du championnat avant cette 14e journée, l’OGC Nice impressionne cette année, si bien que certains parlent déjà du “Leicester français”. À raison ? 
Orphelins d’Hatem Ben Arfa en début de saison, les Niçois ont parfaitement réussi leur virage et font plus que confirmer leur exercice 2015-2016. Sous les ordres de Lucien Favre, les Aiglons régalent avec leur style atypique et se positionnent comme des candidats crédibles à la qualification en C1 en fin de saison. On vous décrypte les ingrédients de cette recette miracle.

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La patte Lucien Favre

Sur la lancée du bon travail de Claude Puel, Lucien Favre fait des merveilles sur le banc niçois. Discret, le coach suisse impose sa patte et enchaîne les résultats grâce à ses méthodes de toujours. Beaucoup de préparation d’avant-match et de séances vidéo afin de maîtriser le jeu adverse, et une envie constante de proposer un football de qualité, comme il le révélait à Nice-Matin lors de son arrivée sur la côte d’Azur en juillet dernier :

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“J’ai envie qu’on maîtrise plusieurs choses : le jeu au milieu de terrain et le jeu défensif. On essaiera de presser en début de match, parfois de presser rapidement à la perte du ballon, d’autres fois on attendra à 35 mètres du but adverse parce que ça nous permettra de vite se projeter.”

Quatre mois plus tard, force est de constater que son plan de jeu est en place. Nice impressionne par sa capacité à maîtriser le ballon au milieu tout en proposant un jeu de transition qui a déjà fait ses preuves. Le public, mais aussi les joueurs, sont conquis par ce coach qui bouscule les règles de la Ligue 1.


Principaux acteurs de cette réussite ? Les jeunes pousses niçoises, véritables pièces maîtresses de la philosophie Favre.

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La jeunesse au pouvoir

Selon une étude de l’observatoire du football du CIES (International Centre for Sports Studies) dévoilée en septembre dernier, Nice possède l’effectif à la moyenne d’âge la plus jeune de France (23,3 ans). Plus impressionnant encore, il s’agit de l’équipe la plus jeune des cinq grands championnats européens. Pas étonnant quand on connaît la mentalité de Lucien Favre, véritable maître quand il s’agit de faire éclore des jeunes.
Sous ses ordres au Borussia Mönchengladbach, Reus, Xhaka et Ter Stegen ont percé, pour ne citer qu’eux. Afin d’apporter un coup de pouce à Koziello, Seri et Ricardo Pereira (révélés l’an dernier sous Puel), le Suisse a ramené Dalbert, Cyprien, Donis, Souquet et Lusamba, tout en donnant sa chance au jeune Malang Sarr qui a signé son premier contrat pro avec le club niçois.

Une jeunesse qui profite de l’expérience de son coach, comme l’expliquait la révélation de la saison, Wylan Cyprien, au Parisien :

“C’est plus un professeur qu’un entraîneur. Certaines choses que je pensais bien faire, grâce à ses conseils, je les réalise encore mieux. Pour intercepter le ballon, je voulais toujours intervenir du pied droit. Il m’a forcé à récupérer pied gauche. Depuis, je gagne un temps fou pour me projeter vers l’avant, me créer des occasions et marquer.”

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Une jeunesse dorée, moteur du jeu niçois cette saison, qui profite d’un collectif rodé et de certains joueurs d’expérience pour exploser.

Balotelli… mais pas que

Pas besoin de s’attarder trop longtemps sur le cas Mario Balotelli. Si le recrutement de l’Italien pouvait paraître risqué au premier abord, les doutes se sont totalement effacés aujourd’hui. Déjà 6 buts pour Super Mario depuis son arrivée, malgré des blessures à répétitions qui l’ont empêché d’enchaîner les matches (seulement 6 en Ligue 1).
Pour palier ces petits soucis, Nice a pu compter sur un homme : Alassane Pléa. Le joueur formé à Lyon est le meilleur buteur niçois cette saison avec 8 réalisations, et s’inscrit parfaitement dans le plan de jeu souhaité par Lucien Favre. 23 ans, un avenir radieux, et une envie constante de progresser, comme l’atteste son premier titre de joueur niçois du mois obtenu en novembre.


Mais Nice, c’est avant tout un collectif. Cette saison, 10 joueurs ont marqué au moins un but en Ligue 1, ce qui en fait le 3e meilleur total derrière Monaco (17) et Saint-Étienne (11). Cyprien brille avec ses 4 réalisations, pendant que Seri se balade en tête du classement des passeurs (7), accompagné dans le top 10 par Belhanda et Ricardo Pereira (3). Des performances qui font forcément bouger les foules.

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Un spectacle en tribunes à hauteur de l’équipe

Dernier point, mais pas le moins important : le public niçois. Si l’Allianz Riviera n’est que le 6e stade le plus rempli de France (22 465 spectateurs de moyenne), il affiche un taux de remplissage de 63 % en moyenne, ce qui le place devant les enceintes de Saint-Étienne, Lille, Nantes ou Marseille.


Un public qui répond présent à domicile, et qui n’hésite pas à remplir les parcages à l’extérieur. Deux exemples marquants en Ligue Europa : plus de 1 000 personnes se sont déplacées à Salzbourg et à Gelsenkirchen cette saison. Une assiduité hors de l’Allianz Riviera qui a séduit le club niçois, ce dernier ayant offert à ses supporters leurs places pour le match au parc des Princes le 11 décembre prochain.
Une ambiance, une équipe qui joue bien au football et des dirigeants ambitieux : et si l’OGC Nice devenait un membre du “Big 4” français sur le long terme ?