Lettre d’amour à Roger Federer, la plus grande fierté de la Suisse (après la fondue)

Publié le par Anna Carolina Assuncao,

Photo by Philippe LOPEZ / AFP

Ce jeudi, on m’a annoncé que tu partais à la retraite, je souhaitais donc t’adresser quelques mots venant tout droit du cœur.

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“Cher Roger (ou Rodge, pour les intimes),

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Étant moi-même suisse, je peux confirmer que tu as une place très spéciale dans le cœur de tous mes compatriotes. Après la fondue, la raclette, le rösti, les Alpes, le chocolat, les montres et l’Aromat, je peux dire sans me tromper que tu es une véritable fierté nationale. Porter la casquette “RF” est plus qu’un style, c’est un orgueil.

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Tu incarnes les valeurs que la Suisse veut prôner, c’est-à-dire la neutralité, la discrétion, le professionnalisme, l’élégance, la parcimonie et l’excellence. Tout au long de ces vingt dernières années, tu as scrupuleusement maintenu ces valeurs, sans faille. Tu as fait preuve de bravoure pendant tes matches, d’humilité lors de tes (rares) défaites, et de fraternité envers tes adversaires.

Tu as remporté plus de 1 000 matches et tu es le seul, avec Nadal, à avoir remporté plus de 100 matches en un seul tournoi. Tu as même, à vingt reprises, remporté tous les matches d’un tournoi, te faisant devenir le grand vainqueur des Grands Chelems.

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Bien évidemment, je ne peux passer à côté de ta relation avec Rafael Nadal, ton rival historique. Tu étais le premier mondial jusqu’à ce que Nadal prenne ta place en 2008. Tu incarnais l’élégance et lui, la brutalité. Tels la Belle et la Bête, vous formez un duo complémentaire qui a marqué l’histoire du tennis. Vous avez montré au monde qu’on peut être rivaux tout en étant complices.

Depuis 2004, vous vous êtes retrouvés ensemble une quarantaine de fois sur le terrain, aux quatre coins du monde. Pendant longtemps, la première et deuxième places du classement mondial étaient à vous. Que ce soit Roger premier, Nadal deuxième ou vice versa, vous n’avez jamais cessé de vous soutenir.

Dans une semaine, tu joueras ton dernier match professionnel au Laver Cup à Londres, et tu fais d’ores et déjà partie des plus grands piliers de l’histoire du tennis… et de la Suisse. C’est avec un sentiment amer et doux à la fois qu’on te souhaite de t’épanouir dans ta nouvelle vie hors compétition et de, bien évidemment, manger de la fondue sans limite.

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Merci à toi d’avoir rendu la Suisse aussi fière pendant toutes ces années.”