En reprenant ses droits avant tout le monde, le 16 mai dernier, la Bundesliga nous a montré à quoi le “football d’après” allait ressembler. Au-delà des matches dans des stades vides et sans ambiance organique, ce mois et demi de compétition a prouvé l’impact négatif du huis clos sur les performances des équipes qui évoluent à la maison. Une étude du cabinet Impect parle d’un “avantage du terrain négatif”. En témoigne le pourcentage de victoires à domicile qui est passé de 43 % à 33 %, rapporte Slate.


Les données du cabinet Gracenote montrent que les clubs à domicile ont marqué moins de buts (1,74 contre 1,43), tentés moins de tirs (une chute de 10 %), de dribbles et obtenus moins de corners que dans des stades pleins. Autre conséquence du huis clos sur les équipes qui jouent à la maison, l’arbitrage. En effet, elles ont été beaucoup plus sanctionnées que d’habitude et commettent plus de fautes que leur adversaire. “Peut-être un signe que les arbitres, sans tenir compte de la foule, se sont sentis plus à même d’appliquer le règlement avec rigueur”, peut-on lire dans le New York Times.
Malgré tous ces chiffres, une chose n’a pas changé en Bundesliga : à la fin, c’est quand même le Bayern qui gagne.