Comment Youtube a rendu ces joueurs de foot stars de leur discipline

Publié le par Tidiany M'Bo,

REUTERS/Pedro Nunes

Parce qu’un geste, un match ou une saison ont suscité l’espoir de les voir dominer le monde.

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Plus les années passent et plus le football se vit de manière globale, mondialisée, et à ce titre Internet a largement contribué à nous faire connaître des joueurs émergeant des 4 coins du monde. Notamment YouTube, qui a joué un rôle d’accélérateur considérable au moment de diffuser tout autour du globe les exploits de ces footballeurs. Avec ce que ça comporte comme avantages et comme inconvénients, Internet a permis de découvrir de vrais talents, tout comme il a glorifié de jeunes joueurs sur la base d’une soirée ou d’un geste. Et parce qu’ils sont nombreux à pouvoir nous vendre du rêve sur une simple compil, sans pour autant avoir eu la carrière qui semblait devoir en découler, on s’est dit que tout cela méritait bien un papier hommage à ces joueurs que YouTube a fait rois, ou presque.

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Jaouad Zaïri

Si vous avez parmi vos amis des Marocains de plus de 20 ans, c’est impossible que leur petit cœur ne se remplisse pas de nostalgie à l’évocation du nom de Jaouad Zaïri. Né au Maroc mais formé à Gueugnon, c’est à Sochaux qu’il révèle son talent, celui d’un dribbleur hors-pair adepte du râteau et des courses chaloupées. Mais malgré les quelques promesses entrevues dans le Doubs, et une participation à la CAN 2004 avec le Maroc (finaliste, battu par la Tunisie de Roger Lemerre), la carrière de Zaïri ne prendra jamais la dimension escomptée, le joueur écumant une douzaine de clubs, grec, saoudien, chypriote, après son départ de France en 2006. Il arrête sa carrière en 2017.

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Hachim Mastour

Sorte de “Zairi 2.0”, Matsour n’a encore que 23 ans mais sa carrière a d’ores et déjà pris du plomb dans l’aile. Pourtant, celui qui avait été repéré très jeune en Italie suscitait de réelles attentes, se distinguant par une belle habileté technique et une précocité quasiment inédite à ce niveau. Mais celui qui fut acheté par l’AC Milan à 14 ans, avant de devenir le plus jeune international marocain de l’histoire (première et unique sélection à 16 ans et 363 jours en juin 2015) s’est depuis perdu entre prêts infructueux (Malaga, Zwolle) et prestations pas à la hauteur. Il est actuellement libre de tout contrat.

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Adel Taarabt

Contrairement à ses deux compatriotes, Taarabt peut se prévaloir d’une carrière plus que correcte, lui qui évolue actuellement sous les couleurs du Benfica après des passages peu reluisants à l’AC Milan, au Genoa ou à Fulham. Mais si Taarabt a réussi à se relancer dans un registre de milieu relayeur, il fut dans sa jeunesse un incroyable dribbleur percutant et incisif qui fit le bonheur des compileurs de la toile. Sa saison 2010-2011 sous les couleurs de Queen’s Park Rangers est une boucherie absolue, avec 19 buts et 16 passes décisives, un titre de meilleur joueur de la saison en Championship, et surtout quelques humiliations notables.

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Kerlon

Si vous suivez le foot depuis plus de 15 ans, vous avez déjà entendu parler de Kerlon Moura Souza et pourtant, il est peu probable que vous puissiez citer ne serait-ce qu’un seul des clubs où il a joué. Et pour cause, son unique fait d’armes aura été d’avoir créé un dribble aussi spectaculaire qu’inutile : la foquinha, ou dribble de l’otarie. Une distinction qui lui aura ouvert les portes de l’Europe (Inter, Ajax, Chievo) sans qu’il ne puisse jamais s’y imposer, la faute à de nombreuses blessures aux genoux.

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Yannick Bolasie

Doté d’un instinct créatif de dribbleur qui n’était pas sans rappeler un certain Okocha, le Congolais a été l’une des attractions de la Premier League durant les années 2010 avec pour lui aussi un geste signature, geste qui a même été édité dans le jeu FIFA. Avec son style félin et sa maîtrise du contre-pied, Bolasie a fait les beaux jours de Crystal Palace, mais le reste de sa carrière est un peu plus décousu : depuis son départ de Londres en 2016, le joueur de 32 ans a connu 5 clubs (Everton, Aston Villa, Anderlecht, Sporting-CP, Middlebrough) sans parvenir à s’imposer.

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Ricardo Quaresma

Alors oui, clairement, le Portugais présente un CV d’une autre consistance que les joueurs précédemment cités, avec plusieurs titres de champion (Portugal, Turquie), des distinctions individuelles et collectives, et surtout un titre de champion d’Europe obtenu en 2016 avec la sélection. Mais au regard de son talent, Quaresma n’aurait-il pas pu prétendre à dominer le monde, comme l’a réussi son ami Cristiano Ronaldo ? N’est-il pas frustrant de l’avoir vu échouer systématiquement dès lors que l’exigence montait d’un cran, à Barcelone, à l’Inter Milan ou à Chelsea ? Ne reste alors pour se consoler, qu’à s’envoyer une belle compil de celui qui codétient avec Luka Modric, le titre de maître artificier de l’extérieur du pied.

Robinho

Là-encore, hors de question de se montrer médisant au sujet d’un joueur ayant porté 100 fois le maillot de la Seleçao, et c’est sans compter son palmarès : champion du Brésil, champion d’Espagne, champion d’Italie, champion de Chine et de Turquie, vainqueur de la Copa America… Au regard de ces états de fait, peut-on estimer que Robinho a loupé sa carrière ? La réponse est non. A-t-il pour autant répondu à toutes les attentes placées très tôt en lui ? Rien n’est moins sûr. Ce qui est certain c’est que de par son style, son dribble et sa maîtrise technique, Robinho a fait le bonheur des internautes du monde entier en faisant régulièrement l’éventail de sa palette de skills.

Hatem Ben Arfa

Il est probablement, pour les fans français, l’un des joueurs les plus frustrants des 10 dernières années. Mais en dépit de son intermittence et de la trajectoire chaotique qui fut la sienne, Ben Arfa demeure un talent brut, souvent généreux lorsqu’il était question de distribuer quelques friandises réconfortantes. Que ce soit à Lyon, Marseille, Nice, Newcastle voire Rennes, les supporters garderont forcément un petit souvenir, celui d’un instant ou d’une fulgurance. Et mises bout-à-bout, il y a de quoi faire une belle petite compil.