Au Brésil, une équipe a joué avec un maillot tâché pour dénoncer les marées noires

Publié le par Lucie Bacon,

"Au Brésil, nous n’avons jamais vu un désastre d’une telle ampleur, qui touche une zone aussi étendue".

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“Au Brésil, nous n’avons jamais vu un désastre d’une telle ampleur, qui touche une zone aussi étendue”. Maria Christina Araujo, océanographe à l’Université fédérale de Rio Grande do Norte (UFRN), résume ainsi à l’AFP la catastrophe qui touche depuis 3 semaines les côtes brésiliennes. Plus de 2 000 kilomètres de plages sont en ce moment même, au nord-est du pays, souillés par les marées noires.
Pour sensibiliser le monde entier à cet accident, la club de l’EC Bahia, en première division, a décidé de jouer lundi soir, face Ceara, avec un maillot “souillé” par du (faux) pétrole. En effet, les joueurs ont arboré le maillot habituel tâché de noir. 


Dans un communiqué publié sur le site du club, Bahia a exprimé sa tristesse face à cette catastrophe : 

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“C’est votre problème. C’est notre problème. Qui a déversé ce pétrole ? Qui va payer pour une telle irresponsabilité ? Cet accident sera-t-il occulté ? Bahia c’est toi, c’est nous, c’est chaque être humain. C’est la façon dont nous représentons l’amour, l’attachement, le câlin, le sacré, la justice. Bahia est l’union d’un peuple qui vibre dans le même sens, qui respire le même air et qui dépend de la même nature pour exister, pour survivre.” 

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Le club a ensuite mis en vente aux enchères ses maillots. Le président du club, Guilherme Bellintani, a expliqué à Globo Esporte :

“Lorsque nous avons annoncé ce maillot, beaucoup de gens ont cherché à l’acheter. Mais il est difficile de le produire à grande échelle. Nous avons donc décidé d’ouvrir des enchères sur internet. Les fonds seront reversés aux groupes chargés de nettoyer les plages.”

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Depuis début septembre, de larges galettes de pétrole, d’une origine encore inconnue, souillent des plages paradisiaques de cette région pauvre qui dépend grandement du tourisme. “Au début, il y avait une hypothèse selon laquelle il s’agirait d’une vidange illégale en haute mer, mais au vu de la quantité de pétrole, cette possibilité est pratiquement écartée. Il semble plus probable qu’il s’agisse d’une fuite accidentelle”, a expliqué à l’AFP Maria Christina Araujo. 
Avec AFP.