“Si j’avais accouché à la maternité, on n’en serait pas là” : ces parents ont choisi d’accoucher à domicile sans assistance

Publié le par clbru,

© Konbini news

Noémie et Raphaël se sont vu retirer leurs enfants par les services sociaux et le fils d’Aurore a été privé d’identité pendant 5 mois.

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En France, rien n’interdit à une femme d’accoucher chez elle sans assistance médicale. On appelle ça un ANA (accouchement non assisté) dans le milieu médical et sur les forums, où les futurs parents s’échangent conseils logistiques et surtout juridiques. En effet, il n’est pas rare que ces naissances posent question en mairie, parce qu’il manque la déclaration du médecin qui assiste habituellement à l’accouchement à l’hôpital.

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Ici, pas d’hôpital, pas de médecin ni même de sages-femmes.

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Pour certains, ce choix peut sembler effrayant voire radical, mais il est totalement légal. Les histoires qu’on va vous raconter témoignent du manque d’informations et des préjugés que rencontrent parfois les parents qui ont fait ce choix. Dans ces deux affaires, les conséquences ont été dramatiques.

En juin dernier, Noémie a accouché chez elle à Vitré, en Bretagne. Lou est née au calme, avec son mari Raphaël et son autre fille Nausicaa dans l’une des pièces d’à côté.

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Si cette naissance a été soudaine, elle a toujours été imaginée à domicile par Noémie et Raphaël.

L’impossible déclaration de naissance en mairie

Tout s’est compliqué lorsque Raphaël a voulu enregistrer la naissance de sa fille à la mairie. Entre incompréhension, erreurs juridiques et préjugés, la situation a complètement échappé aux jeunes parents. Quelques jours après la naissance de Lou, on leur a retiré la garde de leurs deux filles pendant une dizaine de jours.

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Un véritable drame, qu’ils ont raconté sur les réseaux sociaux, déclenchant un véritable élan de solidarité. Nous étions avec eux pendant cette épreuve.

Vous trouverez aussi le témoignage d’Aurore, maman de trois enfants dont Timoté, le dernier, né à la maison sans assistance médicale. De cet accouchement, elle garde le souvenir d’un moment de communion avec le père de ses enfants. Là aussi, c’est à la mairie que le train a déraillé : on a refusé de prendre la déclaration de naissance de Timoté. La situation a duré pendant des mois, plongeant la famille dans une angoisse permanente.

Pas d’existence juridique, ça veut dire pas de mention dans le livret de famille, pas de carnet de santé… et aucune preuve que ce bébé est le leur.

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Voici leurs témoignages exclusifs :