Streaming : les seuils de certification or, platine et diamant vont changer

Publié le par Jérémie Léger,

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Depuis une dizaine d’années, le streaming redessine les codes de l’industrie musicale. Afin de s’adapter toujours plus au marché, les règles du jeu sont sur le point de changer. Le Syndicat national de l’édition phonographique (Snep) vient en effet de modifier la méthode de calcul du streaming.

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Un changement important puisqu’à compter du 27 avril, seules les écoutes “premium” seront comptabilisées, autrement dit celles réalisées par les abonnés ayant souscrit à un compte payant aux plateformes de streaming. Les écoutes “gratuites” continueront de générer des revenus, mais ne seront plus prises en compte dans les classements du Snep.

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Cette réforme est due à l’évolution du marché du streaming : les services s’affinent, sont pratiques et de plus en plus d’utilisateurs choisissent l’abonnement. Or, ce sont leurs écoutes qui génèrent le plus de flux financiers (83 % des revenus du streaming). Les abonnements payants représentent 35 % des revenus du marché, selon Le Point, faisant toujours plus reculer le marché physique.

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Et pour les artistes ?

Sur l’échiquier du streaming, il y a les auditeurs, mais aussi les artistes. Pour les plus populaires, les pourcentages d’écoutes “gratuites” sont plus élevés (leurs singles figurant souvent dans des playlists). Leurs revenus directs ne seront pas modifiés mais, en ne comptant que les écoutes “premium”, les top singles s’en verront forcément chamboulés. De ce fait, les nouveaux seuils des certifications singles sont les suivants :

  • Or : 15 millions (au lieu de 10 millions)
  • Platine : 30 millions d’équivalents streams (au lieu de 20 millions)
  • Diamant : 50 millions d’équivalents streams (au lieu de 35 millions)

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Les écoutes en ligne auront désormais une vraie valeur et plus personne ne pourra dire qu’un artiste ne mérite pas son disque de platine. Par ailleurs, les règles d’éligibilité aux certifications d’albums restent inchangées, et un album stream premium équivaut à un album iTunes. Reste à voir si cette réforme permettra à terme de résorber les dérives, notamment en s’attaquant au cas de certains artistes, qui, a priori, trichent sur leurs chiffres du streaming.