Spotify éjecte R. Kelly et XXXTentacion de ses playlists

Publié le par Jérémie Léger,

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Le débat fait rage depuis plusieurs années sur la planète musicale : faut-il dissocier un artiste de sa personne quand celui-ci fait l’objet de graves accusations de violence ou d’harcèlement sexuel ? Contre toute attente, Spotify a tranché. En invoquant sa nouvelle charte sur les contenus et les comportements haineux, le leader du streaming musical a pris la décision de retirer de ses playlists les morceaux de R. Kelly et XXXTentacion.

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Avec sa nouvelle politique, le géant suédois a frappé fort. Il s’agit de la première application dans le monde d’une telle mesure. Les morceaux de R. Kelly, qu’ils soient en solo ou en duo, ne seront pas effacés de la plateforme, mais n’apparaîtront plus dans les listes de lecture forgées par les algorithmes. À noter que les titres qu’il a écrits pour d’autres artistes ne sont pas concernés. Pour XXXTentacion, seuls ses titres les plus récents ont pour le moment été affectés.

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Aussi populaires soient-ils, ces deux artistes n’ont jamais cessé de faire grincer des dents. D’un côté, R. Kelly est accusé de multiples agressions sexuelles sur des femmes depuis plusieurs années. Il a également été l’objet d’une sombre affaire de pédophilie en 2002, avant d’être finalement acquitté en 2008 après avoir été jugé pour pornographie infantile et détournement de mineure.

Autre fait à ajouter à son palmarès extra-musical peu glorieux, une enquête a affirmé que le “roi” du R’n’B était à la tête d’une secte de jeunes femmes avec lesquelles il aurait des rapports sexuels (certaines seraient mineures) et qui seraient détenues contre leur gré à ses domiciles de Chicago et d’Atlanta. Il n’a pas été inculpé pour autant.

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Le cas de XXXTentacion est également préoccupant. Le jeune rappeur de Floride a beau avoir signé d’excellents albums ces derniers mois, sa carrière pleine de promesses s’est vu entacher après qu’il a porté de violents coups et blessures à son ex-femme enceinte. Pour rappel, l’artiste fait tout de même l’objet de quinze chefs d’accusation.

Une décision qui ne fait pas l’unanimité

Forcément, une telle décision a provoqué de vives réactions. Spotify a justifié sa censure à raison de la conduite malvenue d’un artiste ou d’un créateur. “Nous voulons que nos décisions éditoriales, ce que nous choisissons de programmer, reflètent nos valeurs. Ainsi, dans certaines circonstances, lorsqu’un artiste ou un créateur fait quelque chose de particulièrement dangereux ou haineux, cela peut affecter nos façons de travailler ou de soutenir cet artiste ou ce créateur”, explique la plateforme.

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Dans les rangs du chanteur R. Kelly également, ses proches sont montés au créneau :

“R. Kelly n’a jamais été accusé de haine et ses textes expriment l’amour et le désir. Sans compter que Spotify fait la promotion d’autres artistes qui chantent des textes violents et hostiles aux femmes par nature. Les allégations autour de R. Kelly sont fausses et non établies. Spotify se plie seulement aux caprices des réseaux sociaux. Cette affaire n’a rien à voir avec le service aux consommateurs.”

Les premiers cas de radiations sont tombés, reste à voir désormais si d’autres artistes suivront.

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