Vidéo : la rétrospective Polanski à la Cinémathèque perturbée par les Femen

Publié le par Marie Jaso,

PARIS, FRANCE – OCTOBER 30: (EDITORS NOTE: Image contains nudity). Activists from the feminist group Femen demonstrate outside the Cinematheque Francaise against French-Polish director Roman Polanski accused of a string of sexual assaults, on October 30, 2017 in Paris, France. Polanski is wanted in the United States for the statutory rape of a 13-year-old girl in 1977, when he was 43. (Photo by Chesnot/Getty Images)

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Une rétrospective controversée, mais maintenue

Comment honorer un homme accusé d’agressions sexuelles ? En le séparant de son œuvre, avait répondu la Cinémathèque dans un communiqué qui fut vivement critiqué :

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“Nous ne décernons ni récompenses ni certificats de bonne conduite. Notre ambition est autre : montrer la totalité des œuvres des cinéastes et les replacer ainsi dans le flux d’une histoire permanente du cinéma.
Nous n’avons donc rien à débattre avec des gens qui exigent de la Cinémathèque française l’abandon de sa mission fondamentale : montrer inlassablement l’œuvre des grands cinéastes.”

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Si cet hommage a ainsi été défendu par l’institution, au nom de son indépendance, il “contribue à la culture du viol” selon Marlène Schiappa. La secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes a dénoncé cet évènement ce matin, sur LCI :

“C’est ce qui contribue à la culture du viol que de minimiser ou de relativiser les viols et les agressions sexuelles, selon le talent ou selon la notoriété de la personne qui est mise en cause.”

Une culture du viol qui visiblement se pérennise : la Cinémathèque compte bientôt rendre hommage à Jean-Claude Brisseau, condamné en 2005 pour harcèlement sexuel. De son côté, Roman Polanski a réagi en comparant les agissements des Femen à ceux des nazis (“Avant, on pouvait brûler les livres, comme Hitler”) tout en rajoutant, évoquant le passage au numérique dans l’industrie du cinéma : “On passe d’un support à l’autre en dépit de certains zinzins.”

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