Quatre questions qu’on s’est posées après avoir vu Doctor Strange

Publié le par Arthur Cios,

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L’attente était grande, et le film est franchement grandiose. Quatre questions nous taraudent néanmoins sur ce Doctor Strange, petit tournant dans l’univers Marvel.

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C’était le véritable chaînon manquant : le personnage indispensable aux futures aventures des Avengers, mais aussi une grosse pression pour Marvel, qui se devait de dépoussiérer dans les règles de l’art un personnage créé par Stan Lee et Steve Dikto en 1963, soit un an après Spider-Man. Un film que tous les fans, tous, attendaient avec parfois un peu de crainte, et beaucoup d’autres avec une certaine excitation.

L’attente était grande, et l’essai est plus que réussi : mieux que de décrasser ce personnage, la maison mère a carrément pondu l’un des meilleurs film du MCU. En sortant de la salle de cinéma, comme assommé d’un grand coup de massue et en y réfléchissant un peu, quelques questions surviennent. Quatre, en l’occurence — MASSIVE SPOILERS AHEAD.

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Pour commencer, c’est qui le réalisateur déjà ?

Marvel cherche, pour chacun de ses personnages, à associer les projets et les caractères à des personnalités différentes. On se souvient de Jon Favreau par exemple, qui a dirigé les deux premiers Iron Man, mais aussi de Joss Whedon pour les Avengers, des frères Russo pour les deux derniers Captain America ou encore de James Gunn pour les Gardiens de la Galaxie. Ici, il fallait un nouvel arrivant pour donner vie au sorcier suprême.

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Ainsi donc, voici Scott Derrickson. Les amateurs de films d’horreur connaissent bien son nom, puisqu’il est derrière quelques-uns des derniers gros titres du genre comme le très bon Sinister, mais aussi Délivre-nous du mal, L’Exorcisme d’Emily Rose et Hellraiser V, son tout premier film (oui, il y a eu un cinquième volet). Son seul essai en dehors de l’épouvante sera Le Jour où la Terre s’arrêta, remake du classique du même nom de 1951 sorti en 2008.

On peut facilement parler de grand écart ici, mais de grand écart réussi. Car même s’il ne réussit pas à marquer de manière singulière le film d’une patte de réalisation concrète — probablement la faute à des effets spéciaux imposants comme jamais ils ne l’ont été chez Marvel —, le long-métrage reste somme toute très beau et fichtrement bien fichu en termes de réalisation.

Grand classique : à quel point s’éloigne-t-on du comics ?

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D’habitude, je n’aime pas comparer les comics aux films, puisqu’il y a forcément des différences (normal). Mais l’introduction d’un personnage est cruciale et il est complexe de ne pas chercher à faire de parallèles. Doctor Strange est un cas intéressant, notamment en ce qui concerne le whitewashing concernant l’Ancien qui, dans les comics, est un vieil homme asiatique ici interprété par Tilda Swinton. Car, même si si l’actrice joue excellemment bien dans le film, on aurait préféré que Marvel en profite pour mettre en avant un acteur d’origine asiatique.

Ce que l’on retient dans un premier point, c’est l’attitude du personnage principal. Orgueilleux à souhait lorsqu’il brille en tant que neurochirurgien mondialement célèbre, détestable lorsqu’il est dans l’incapacité d’utiliser ses mains après son grave accident de voiture. Avant de devenir le véritable Doctor Strange, curieux et toujours un peu méfiant, on retrouve parfaitement le Stephen présenté dans les comics. Et de manière assez pragmatique et purement physique, c’est la première fois qu’un acteur ressemble autant au personnage.

Un point détonne vraiment néanmoins : Mordo. Le personnage joué par Chiwetel Ejiofor est présenté ici comme un atout crucial, un adjudant indispensable à Strange pour lutter contre Kaecilius (Mads Mikkelsen) et donc Dormammu, grand méchant de l’aventure. Il s’agit du meilleur élève de l’Ancien, un brillant sorcier qui rappellera à l’ordre à plus d’une reprise le nouvel arrivant.

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Sauf que dans l’univers comics, c’est Mordo qui est le premier ennemi du Doctor, et par ailleurs grand allié de Dormammu. Kaecilius est en réalité l’élève de Mordo, et est un antagoniste somme toute assez peu connu. Alors pourquoi modifier un tel arc ? Probablement pour assurer un deuxième volet. En effet, le film se termine — et c’est confirmé par la deuxième scène post-crédits — par le départ de Mordo, désabusé par la tournure des évènements et se tournant vers le côté obscur de la magie. On tient donc le prochain vilain, et ça promet.

En quoi ce film fait avancer un peu le MCU ?

La plupart des films concernant un nouveau personnage se voient dans l’obligation de lier le concerné à l’univers dans lequel il évolue (exception faite des Gardiens de la Galaxie, et encore). Doctor Strange détonne un peu dans le sens où il se passe sur Terre et ne fait qu’évoquer brièvement le décor, avec un plan large de Manhattan où l’on aperçoit la Tour Avengers, puis avec un dialogue, où, au détour d’une phrase, Wong parle desdits supers.

Néanmoins, à deux reprises, l’univers MCU est présent. Déjà, avec l’œil d’Agamotto, qui répond en partie à la question qui taraude tous les fans de Marvel : où sont ces putains de pierres d’infinité ? Pour rappel, il manquait deux pierres à l’édifice, puisqu’on avait déjà vu la gemme de l’Espace dans le premier Avengers, celle de la Réalité dans Thor: Le Monde des ténèbres, celle de Pouvoir dans Les Gardiens de la Galaxie et celle d’Esprit dans Avengers: L’ère d’Ultron.

Là où, dans les comics, Doctor Strange se voit offrir la gemme de l’Âme, le film exploite le pouvoir de la sixième et dernière pierre : celle de Temps. Une certaine manière de faire un peu avancer le schmilblick avant le prochain Avengers, qui devrait voir un Thanos armé du fameux gant pouvant orner l’ensemble des petites pierres. La question reste de savoir quand va apparaître l’ultime pierre.

Dernier point, mais pas des moindres : la première scène post-générique. On y voit Stephen Strange face à Thor, discuter autour d’une bière d’un certain Loki et de la disparition d’Odin, père du demi-dieu d’Asgard. L’échange se termine sur le Doctor qui conclut un deal : s’il l’aide à retrouver son père et à chasser Loki, toute la smala disparaît de la Terre. Il est donc facile de deviner que l’on verra Benedict Cumberbatch dans Ragnarok, qui avait déjà un casting XXL. Surtout qu’un petit easter egg était sorti il y a quelques semaines, où l’on voyait Chris Hemsworth en costume de Thor avec une petite carte comprenant l’inscription “177A Bleecker Street”, à savoir l’adresse du Sanctum Sanctorum de New York où le sorcier est basé à la fin du film. Tout est ainsi lié.

C’est quoi la suite du programme ?

À peine a-t-on le temps de se remettre de la petite claque dénommée Strange que l’on commence à regarder ce qui va suivre. Un processus normal pour les fans de Marvel, d’autant plus que la Phase III du MCU ne fait que démarrer et ne nous réserve que des films attendus au tournant.

Ainsi donc, le prochain long format du MCU a débarqué : c’est la suite du génial Les Gardiens de la Galaxie, dont les premières images sont tombées il y a peu. On y retrouvera tous ceux qui ont fait le succès du premier volet, et même Groot en format mini, toujours doublé par Vin Diesel. Prévu pour le 26 avril 2017, on sait que ce dernier se concentrera en partie sur le père de Star-Lord (Chris Pratt), qui devrait sans doute être joué par Kurt Russell.

Par la suite, c’est du côté de New York qu’il faudra regarder pour un nouveau reboot, prévu pour le 12 juillet prochain, de Spider-Man, dont le rôle principal sera campé par l’hyper convainquant Tom Holland — déjà aperçu dans Civil War. Pas grand chose n’a fuité concernant ce dernier, mais on se doute qu’il sera plus drôle que les autres versions et qu’il retracera l’histoire complète du jeune homme, dont son passage chez les Avengers en Allemagne. Côté méchants, c’est le grand Michael Keaton que l’on retrouvera devant la caméra de Jon Watts, dans le rôle du Vautour (vilain mythique jamais retranscris sur grand écran pour l’instant).

Plus loin encore dans le temps, à savoir le 25 octobre 2017, ce sera au tour du troisième Thor, Ragnarok de son petit nom, attendu par tous et pour cause : on y retrouvera donc probablement Doctor Strange et Loki, mais aussi Hulk. Les rumeurs parlent de baston intergalactique en mode gladiateur, tandis que côté casting, on retrouvera Cate Blanchett, Jeff Goldblum ou encore Karl Urban. Clairement l’un des projets les plus excitants de cette Phase III.

En ce qui concerne Black Panther, qui sortira en février 2018, et le troisième Avengers en avril de la même année, on a encore le temps d’attendre d’avoir plus d’infos, puisque les seules choses que nous savons, c’est le grand casting du premier (Lupita Nyong’o ou encore Michael B. Jordan). Bref, Marvel n’a pas fini de nous régaler encore et encore.