Prostitution : le drive-in du sexe ouvre à Zürich

Publié le par Théo Chapuis,

La signalétique, très présente, indique les boxes où rencontrer les prostituées et négocier avec elles.

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En Suisse, la législation en matière de prostitution est différente de celle appliquée en France. L’activité y est non seulement légale mais aussi encadrée. La preuve : Zürich vient d’ouvrir le premier drive-in du sexe dans sa banlieue pour offrir de meilleures conditions de travail à ces travailleuses du sexe.

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C’est lundi soir qu’a ouvert ce lieu dans une zone industrielle du pôle économique et financier de la Suisse alémanique. Il doit pouvoir accueillir une cinquantaine de prostituées tous les jours, de 19h à 5h du matin. C’est le troisième lieu de prostitution encadré à Zürich et le premier drive-in. En effet, seuls sont acceptés les clients qui s’y rendent en voiture. Et non accompagnés.

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Afin de rendre l’endroit le plus sûr possible, l’installation comprend salles de bain, serrures, pressing et douches. Pas de caméras ni de surveillance à l’horizon pour ne pas effrayer les clients. Les travailleuses auront nénamoins à leur disposition un bouton d’urgence alertant les travailleurs sociaux présents sur le site. Ceux-ci, de l’association Flora Dora, seront chargés de veiller sur elles chaque soir.

Michael Herzig est directeur des services sociaux chargé des questions de prostitution à Zurich. Interrogé par l’AFP, il déclare : “la prostitution c’est du business. Nous ne pouvons pas l’interdire, alors nous voulons la contrôler dans l’intérêt des travailleuses du sexe et de la population”. Selon lui, si la ville ne contrôle pas cette activité, elle tombera dans les mains “du crime organisé”.

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Une ombre au tableau : les prostituées craignent que l’engouement médiatique suscité et le contrôle omniprésent du lieu ne refoulent les clients. Pourtant, dans un reportage de 20 Minuten (la version zurichoise de 20 Minutes), un journaliste confirme que dès le premier soir, peu après le départ des médias venus couvrir l’inauguration du lieu, une trentaine de prostituées attendaient déjà les clients.

Les travaux ont coûté 2,1 millions de francs suisses (1,6 million d’euros) et ses coûts de fonctionnement devraient s’élever à environ 700 000  francs suisses par an. Les autorités municipales veulent tirer dans trois mois un premier bilan de ce drive-in.

Source : AFP, The Guardian, 20 Minuten.

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