Ce que l’on sait moins en revanche, c’est qu’une grande partie de ses œuvres n’étaient pas signées de deux, mais de quatre mains : celles d’Hokusai bien sûr mais aussi celles d’O-Ei,  la troisième des quatre filles du maître. Décrite comme une jeune femme rebelle et indépendante, cette dernière a hérité du superbe talent paternel, mais fut complètement occultée par son ombre.

Deux siècles plus tard, un film dédié à Miss Hokusai


Aujourd’hui, le réalisateur Keiichi Hara – à qui l’on doit déjà Colorful (2011) et Un été avec Coo (2007) – dévoile Miss Hokusai. Un film d’animation qui nous plonge dans une année de la vie d’O-Ei, en 1814 à Tokyo, et qui met la lumière sur son travail et sa relation avec son père.
De passage en Europe en mai dernier pour présenter son film au Festival d’Annecy – dont il est reparti avec le prix du jury, Keiichi Hara confiait à Libération :

Comment une artiste de son talent, qui se trouve être la fille d’un génie, a pu ainsi être oubliée ? Honnêtement, avant de lire le manga de Hinako Sugiura [inédit en France et que Hara adapte aujourd’hui], je ne connaissais même pas l’existence d’O-Ei.
Les archives nous disent pourtant qu’elle a réalisé un grand nombre d’œuvres et il semblerait que toute une partie des estampes signées Hokusai à la fin de sa vie étaient de la main de sa fille. C’est forcément fascinant.

À découvrir en salles dès aujourd’hui.