Martin Luther King : icône pop

Publié le par Théo Chapuis,

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Icône noire, icône de la désobéissance civile, de la paix et de la non-violence… mais aussi icône populaire. Martin Luther King a bien laissé une trace indélébile dans l’Histoire des États-Unis. Mais le souvenir du personnage a fait tâche d’huile et inspire des millions de gens à travers le monde. À l’issue de l’anniversaire des 50 ans de son discours historique “I have a dream…”, voici l’heure de faire un rapide bilan des traces laissées par le pasteur prix Nobel de la paix.

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Stevie Wonder et l’activisme

“Happy Birthday”, vous la connaissez. Mais saviez-vous que cette (trop) fameuse chanson de Stevie Wonder avait été écrite en 1981 en hommage à Martin Luther King ? Elle était une manière pour le chanteur aveugle – mais activiste – de faire campagne afin d’établir un jour spécial de commémoration à la mémoire du révérend. La chanson fait explicitement référence à des événements historiques et records établis par des Noirs.

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Stevie Wonder – Happy Birthday

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En 1983, le président Ronald Reagan, sûrement sensible au groove imparable de l’album de Stevie Wonder Hotter Than July, décide d’accéder à cette demande. Dorénavant, le Martin Luther King Day est célébré le troisième lundi de janvier, chaque année. Et c’est un peu grâce à Stevie Wonder et son “Happy Birthday”.

MLK goes metal

Dans leur reprise de la chanson d’Afrika Bambaataa “Renegades Of Funk” (écrite initialement en 1984), le groupe alternatif Rage Against The Machine mentionne Martin Luther King au milieu de personnages aussi marquants que Sitting Bull, Malcolm X ou encore Thomas Paine comme “renégats de leur époque et de leur âge”.

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RATM – Renegades Of Funk

Dangereux récidivistes : dans leur chanson “Wake Up”, écrite en 1992, Zack de la Rocha et ses sulfureux compères abordaient déjà Martin Luther King par le prisme de son assassinat, mettant en cause son engagement contre la guerre du Viêt Nam. Konbini a trop de respect pour RATM pour traduire littéralement leurs paroles, mais voici en substance la teneur de la chose :

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You know they went after King, When he spoke out on Vietnam, He turned the power to the have-nots, And then came the shot

Street cred’

De par son engagement majoritairement tourné vers la cause noire, le révérend King a évidemment inspiré le monde du hip hop. Le groupe de fusion Downset le cite dans sa chanson de 1994 “My American Prayer”, aux côtés de Ruben Salazar, Malcolm X et JFK. Le rappeur américain Common a écrit en collaboration avec Will.i.am la chanson “A Dream” dans laquelle il sample carrément le fameux discours de MLK.

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Common – A Dream

On peut aussi citer The Game, qui en 2008 signe “Letter To The King” conjointement avec Nas. En France, comment ne pas parler de l’hommage rendu par le talentueux Soprano et son “Hiro” dans lequel il souhaite “partir voir Martin Luther King / Après son discours, lui montrer la photo de Barack Obama”. Entre autres.

King = Professeur Xavier

Aussi difficile à croire que cela puisse l’être, Martin Luther King aurait bien laissé son empreinte dans la culture comics. Et pas n’importe laquelle.

À ma droite, le révérend Martin Luther King qui a lutté pour les droits des Noirs de manière pacifique, avec pour discipline la non-violence et le dialogue. À ma gauche, Malcolm X, qui croyait en le combat armé et la défense stricte contre les Blancs afin que la haine contre Noirs ne soit pas unilatérale. Ça ne vous rappelle rien ? La ressemblance est pourtant frappante avec les personnages du Professeur X et de Magneto dans les comics Marvel créés par Stan Lee et Jack Kirby.

Pour rappel, Charles Xavier (Professeur X) croit que le seul moyen de vivre en harmonie avec les humains est de leur prouver que les mutants sont semblables à eux. Aussi, il convient d’éviter la violence pour empêcher de creuser le fossé entre mutants et non-mutants. De son côté, Erik Lensherr (Magneto) respire la paranoïa vis-à-vis des simples mortels. Il pense que le seul moyen d’être accepté est de révéler la toute-puissance des mutants aux humains avec une démonstration de force qui les dissuadera de tenter de leur nuire.

Même s’il est remarquable, le parallèle est un peu grossier et le sujet a été (trop) longuement débattu sur Internet. Le doute reste possible.

Fâché avec le cinéma ?

Finalement, le personnage de Martin Luther King a peu inspiré le cinéma… Jusqu’à ce que Paul Greengrass annonce en juin dernier son intention de tourner (enfin !) un biopic sur ce personnage majeure de la lutte raciale. Le réalisateur de Bloody Sunday annonçait par ailleurs confier le poids écrasant du rôle-titre à Forest Whitaker. La pression, on l’imagine, est énorme. Même si les prestations de l’acteur à la pupille sauvage sont rarement à déplorer.

Toujours pas de bande-annonce à l’horizon même si, hein, vivement.

Unique passage à l’écran en tant que rôle principal par le passé : la série King. Le révérend était l’objet de cette mini-série diffusée en 1978 sur la chaîne américaine NBC. Pour incarner l’homme, Paul Winfield (qu’on a vu dans des seconds rôles dans Terminator, Mars Attacks…), nominé à l’époque aux Emmy dans la catégorie Meilleur Acteur. Ce qui est certain, c’est que le trailer, lui, n’a certainement pas remporté de prix.

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