En images : un road trip en Écosse, sur les traces de Macbeth

Publié le par Mathieu Foucher,

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À l’occasion de la sortie de Macbeth, on est parti sur les terres de l’ancien roi d’Écosse. Entre mythologie et paysages magnifiques.

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Lorsque l’on m’a proposé un reportage photo en Écosse sur les traces de Macbeth, j’ai eu deux réactions. La première était plutôt positive : l’Écosse est un joli pays dont j’ai pour seul souvenir la colonie linguistique de mes 14 ans. La deuxième est celle de mon ignorance quand j’aborde la question du personnage historique de MacbethUn détour plus tard par Wikipedia et me voilà prêt à prendre mon avion avec mon appareil photo, me sentant aussi calé qu’un histoirien croisé entre Lorànt Deutsch et Stephane Bern.

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Edimbourg

Après une nuit salvatrice d’environ 1h15, notre guide Andy nous récupère à l’aéroport avant de nous emmener sur l’Île de Skye. Il nous renseigne sur la ville d’Édimbourg.

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J’y apprend que le château d’Edimbourg, au XVIe siècle, servait de plongeoir pour déterminer si les accusations de sorcellerie sur une personne étaient fondées.

On précipitait du haut de la falaise les femmes suspectées de s’adonner à la magie noire, après les avoir lestées à l’aide de pierres.

Si l’apprentie plongeuse coulait à pic, elle était déclarée comme non sorcière et il fallait se dépêcher pour aller la sauver.

En revanche si elle flottait c’est qu’il s’agissait bien d’une sorcière. Il fallait donc également la récupérer en vitesse pour mieux la brûler.

Dans la soirée, direction l’île de Skye. Le lendemain, la beauté de l’Ecosse prend toute son ampleur, surtout en cette période automnale.

On croise ensuite les “fairy pools”, là où les eaux claires descendant de la montagne Cuillin colorent des piscines naturelles creusées dans les roches de différentes teintes.

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Notre journée s’achève ensuite à Portree, la plus grande ville de l’Île de Skye. Elle a la particularité de comporter des maisons multicolores.

Le “Old Man of Storr”

Le lendemain, place au Old Man of Storr, une montagne sur laquelle règne un menhir entouré d’un chaos rocheux. Un des paysages utilisé pour tourner les scènes de batailles du Macbeth de Justin Kurzel.

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La vue est à couper le souffle – la montée à pied, un peu violente, y est aussi peut-être pour quelque chose. La brume et le vent violent façonnent une ambiance particulière.

Quiraing

Direction Quiraing, une zone aux paysages remarquables formée par des successions d’activités géologiques et glissements de terrain.

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Andy nous emmène ensuite vers “un endroit habité par les Fées”. Notre guide procède alors à une mise en garde : il y a en ces lieux, des cercles de pierres dont la légende prétend qu’ils sont l’œuvre des fées. Les gens y déposent des offrandes en leur centre : objets, pièces de monnaie et parfois même des pierres précieuses.

“Ne touchez surtout pas les offrandes et ne les prenez pas, quelle que soit leur valeur, vous pouvez offrir quelque chose mais ne prenez rien” me déclare Andy, dans un sérieux que je ne lui connais pas.

Il nous raconte l’histoire d’une touriste qui l’accompagnait. Elle s’était emparée d’une pierre précieuse et s’était ensuite rendue compte qu’elle avait perdu sa bague de fiançailles. Il faut bien reconnaître qu’il règne ici une bien étrange atmosphère.

Alors qu’en marchant en direction des monuments, je trouve sur le sol un viseur d’appareil photo, qu’un touriste à dû perdre il y a bien longtemps – une pièce assez commune mais qui ne se détache pas en temps normal. J’hésite un instant, me trouvant un peu con, puis je me laisse embarquer par l’ambiance et je décide d’en faire mon offrande.

La journée se finit à la pointe de Neist Point et son phare datant de 1909.

La région du Loch Ness

Le lendemain, nous repartons vers le Sud : nous traversons la région du Loch Ness. Il y a du “Nessie” partout : en restaurant ou en magnet à frigos. La légende continue, enfin surtout sur le pouvoir d’achat des touristes.

Macbeth, au revoir

Qu’est-ce que j’ai appris sur le personnage de Macbeth après avoir traversé les magnifiques paysages de l’Écosse ? Que lui, sujet du roi Duncan d’Ecosse, rencontra trois sorcières. Elles le désignèrent alors comme le futur Duc de Cawdor et le prochain roi d’Écosse. Sa copine, Lady Macbeth, assoiffée de pouvoir, le poussa à faire un carnage pour devenir roi et réaliser la prophétie. Après la furie de son ascension jusqu’au pouvoir, une révolte s’organisa contre lui. Elle se soldera par sa mort lors d’une bataille avec MacDuff et son armée.

Une rencontre autour de Cameron Taylor, auteur d’un livre et d’un documentaire sur son histoire, m’apprendra que le vrai Macbeth était, à son sens, bien éloigné du monstre sanguinaire et assoiffé de pouvoir décrit dans la pièce de Shakespeare. Cette mise en scène avait en réalité pour but de contenter et divertir son boss, le roi James I d’Angleterre (anciennement appelé James VI d’Ecosse), comme un bon film “Popcorn”. Pas une reconstitution historique.

Le vrai Macbeth a tué en 1040 le roi Ducan I, puis son père Crinan en 1045 pour accèder au trône. Mais pendant 14 ans, il semble avoir régné de manière équitable, imposant la loi et l’ordre. C’est en 1054 que ça se corse : Siward de Northumbrie entend faire de Malcolm Canmore le nouveau roi. Sale ambiance jusqu’en 1057 et la bataille de Lumphanan à Aberdeenshire. Là, Macbeth est tué par le fameux Malcom.

Une bonne histoire avant mon retour sur Paris.