Dans les coulisses du nouveau Call of Duty, avec Ludivine Sagnier au doublage

Publié le par Benjamin Benoit,

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Fidèle à son calendrier métronomique, la série Call of Duty fera son retour pour la fin d’année. Toujours prêt à revisiter les conflits mondialisés, et à croiser le fer contre son concurrent historique Battlefield, le jeu est cette fois situé en pleine Seconde Guerre mondiale. On y retrouve Ludivine Sagnier dans la peau d’une résistante française connue sous le nom de Rousseau. L’actrice de Swimming Pool et de 8 Femmes retient de cette mission une expérience “honnête avec l’histoire”, qui évite “les fantasmes sur la guerre et sur la France”.

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Lorsque nous la rencontrons, l’actrice nous avoue d’emblée qu’elle n’est pas une spécialiste du jeu : “Je connais Call of Duty comme je connais World of Warcraft ou GTA, surtout par des amis. En revanche, j’en connais la réputation. J’ai un peu creusé, on m’a aiguillée et nourrie d’informations par rapport à la franchise.” Il faut dire que Ludivine est une joueuse à l’ancienne : elle cite, comme son jeu de cœur, Mike Tyson’s Punch Out sur NES. “J’avais l’impression d’être dans le feu de l’action à l’époque”, sourit-elle.

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Comment s’est passé le doublage ? Les artistes ne sont pas toujours au fait du contexte de ce qu’ils doivent jouer, ce qui provoque parfois certains décalages : “On n’a pas de repères. Juste quelques images éparpillées, en cours de processus et sous le sceau de la confidentialité. On doit se repérer avec le rythme de l’onde vocale du personnage, doublé dans trois langues étrangères… On est très loin du produit fini. Ça demande de l’imagination pour donner quelque chose de sincère. L’anglais se prête peut-être un peu mieux à la chose, avec les références cinématographiques qu’on peut avoir.”

Et justement, difficile à ne pas penser au personnage de Shosanna interprété par Mélanie Laurent dans l’Inglorious Basterds de Tarantino. “Et à Brad Pitt qui dit ‘Arrivideccay'”, nous répond Ludivine. Dans Call of Duty WWII, son personnage, Rousseau, est une figure de la résistance française qui va se faire passer pour une Allemande pour obtenir des informations. Fournir un travail crédible en plusieurs langues était donc impératif : “C’était une vraie difficulté. Ce personnage m’a touchée, elle est dans l’action, dans l’autorité, mais elle a une grosse fêlure, explique l’actrice avant d’ajouter d’un air mystérieux : mais je ne peux pas en dire plus…”

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Dans le jeu vidéo, la tâche d’un acteur n’est pas tout à fait la même. “Ce n’est pas le même engagement. Quand on est acteur, dans le genre ‘guerre’, on a 10 kilos de fringues sur soi, il y a une implication physique qui n’est pas la même. Là, on est dans un studio à Paris… J’ai la chance d’avoir les clés me permettant d’être sincère tout en restant dans un fauteuil, j’y ai beaucoup travaillé.”

Ludivine Sagnier souhaiterait éventuellement passer au stade supérieur et tenter une expérience en motion capture ou en performance capture afin “d’être plus en amont dans le processus de création” : “Ça me donne envie d’aller voir les ingénieurs, les développeurs, comment produire un truc pareil. C’est un monde à découvrir.” En attendant, on pourra écouter son travail sur Call of Duty WWII le 3 novembre.