Lomepal : on a décidé quel était le meilleur album entre Flip et Jeannine

Publié le par Timothée Van Poecke,

Avec la sortie de Mauvais ordre, on a eu envie de se replonger dans les deux opus précédents.

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Quand on parle de la discographie de Lomepal, un débat subsiste entre deux projets en particulier. Quel est le meilleur album entre Flip, dévoilé en 2017, et Jeannine, sorti l’année suivante ? On n’oublie pas Le singe fume sa cigarette (2013), Cette foutue perle (2013), Seigneur (2014) ou encore Majesté (2015) qui font tous partie du développement artistique de Lomepal, mais la maturité des projets suivants les déclassent.

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On a décidé de réécouter Flip et Jeannine et d’élire (en toute modestie) le meilleur des deux. Mais d’abord, revenons sur ces projets qui auront marqué la carrière de Lomepal.

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Flip (2017)

Flip est loin de ressembler à Majesté, son prédécesseur. Les sonorités des deux projets sont très éloignées. En écoutant Flip, on a l’impression d’avoir fait un bond de cinq ans en avant, alors que seulement deux petites années se sont écoulées. L’un des seuls morceaux de Majesté proche de l’ADN de Flip, c’est “Avion malaisien”, le morceau le plus touchant du projet. Et justement, s’il y a bien une chose que Lomepal fait mieux que jamais à cette époque avec Flip, c’est mettre de l’émotion dans ses paroles.

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Avec cet album, Lomepal a finalement atteint sa forme finale. On a comme l’impression que l’artiste fait enfin ce qu’il a toujours voulu faire. Entre rap et chant, rock et électro, l’artiste parisien est plus naturel et décomplexé que jamais. Jusque dans le visuel de l’album, Lomepal a décidé de s’éloigner des codes et de revendiquer sa folie.

Certifié triple disque de platine, Flip représente un réel tournant dans la carrière de Lomepal. Et ce succès, il le doit en partie à sa sincérité. Quand on lui évoque le morceau “Sur le sol” sur RFI, un titre dédié à sa mère, Lomepal raconte : “Je pense que c’était ça le seul moyen pour moi de faire un bon album : raconter la vérité, parce que je ne l’avais jamais vraiment fait.”

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Jeannine (2018)

“Je pense que ce sera mon dernier projet rap. J’en écouterai toujours, mais ça ne m’amuse plus d’en faire” : c’est ce que déclarait Lomepal à Backpackerz après la sortie de Flip. Plus pop, plus rock, plus variété que son prédécesseur, Jeannine aurait pu nous décevoir en tant que fans de rap. Mais non. Cet album est un véritable récit, le moyen d’introspection ultime de Lomepal.

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Nommé “Jeannine” en hommage à sa grand-mère schizophrène disparue en 2000, ce projet mêle folie et solitude. L’âge, les relations sentimentales et sexuelles, l’envers du succès… Ce sont ces thématiques qui troublent Lomepal, au point où la question du suicide est évoquée. On peut tout de même compter sur Orelsan et Philippe Katerine pour apporter un peu de baume au cœur à ce disque.

Rappeur ? Rockeur ? Chanteur ? Difficile de mettre une étiquette sur la musique de Lomepal à partir de Jeannine. Tout ce qu’on sait, c’est que sa musique n’a jamais été aussi bien produite et n’a jamais autant touché le cœur des gens.

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Notre choix final : Flip

Le grand gagnant, c’est finalement Flip. Moins cliché et plus complet que Jeannine, c’est LE projet qui a marqué la carrière de Lomepal. On ressent tellement de choses dans ce disque. Son amour du skate, des années 1970, du naturel, du rap et de la chanson. L’artiste se dévoile pour la première fois et raconte toutes ses meilleures histoires, reflétées à travers les titres qui composent l’album : “Sur le sol”, “Mi-chemin” avec JeanJass, “Billet” avec Roméo Elvis, “Palpal”, et surtout “Lucy” avec Doums et Népal. Ce dernier est si touchant, encore un peu plus aujourd’hui avec la disparition de Népal.

Flip est donc le meilleur album de Lomepal pour nous. Reste à voir si Mauvais ordre arrivera un jour à le détrôner.