Et si La Zarra pouvait vraiment rapporter la coupe de l’Eurovision à la maison ?

Publié le par Konbini avec AFP,

(capture d’écran YouTube)

Son passage en demi-finale squatte les tendances YouTube.

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Du bad buzz d’un show annulé au dernier moment mi-avril aux bookmakers qui la placent dans le top 5, La Zarra, Québécoise qui chantera pour la France à l’Eurovision samedi, ne passe pas inaperçue.

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Ne laisser personne indifférent, c’est déjà du bonus par rapport aux candidats français de 2022, Alvan & Ahez, donnés 19e par les bookmakers et qui finirent 24e et avant-derniers. Une grosse contre-performance alors que Barbara Pravi avait terminé 2e en 2021.

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Cette année, le vote d’un jury et du public, en usage ces dernières années en France, a été mis entre parenthèses pour la désignation de la candidate de l’Hexagone. L’artiste – qui ne dit pas son âge – a été choisie après une rencontre coup de cœur avec Alexandra Redde-Amiel, cheffe de la délégation française, également directrice des divertissements et jeux de France Télévisions.

Mais la route jusqu’à Liverpool, lieu de la cérémonie, a été semée d’embûches. Quand, mi-février, la chanson de La Zarra “Évidemment” est dévoilée sous embargo à la presse française, certains journalistes font remarquer une faute de liaison, “de moi z’à vous”, qui sera gommée en postproduction deux jours plus tard pour la révélation du titre au grand public dans le journal de 20 heures de France 2.

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Puis, mi-avril, la chanteuse annule au dernier moment sa prestation à un show de démonstration pré-Eurovision à Amsterdam. Elle invoquera sur ses réseaux sociaux des problèmes personnels, sans les dévoiler : “J’aurais tellement aimé être avec vous tous, mais parfois la vie en décide autrement. Je vais donc avoir besoin de quelques jours pour gérer ces moments difficiles.” Mais des messages précédents sur ses réseaux, où elle critiquait la propreté de son hôtel, provoquent un bad buzz à base de “diva”.

“Extravagante”

Étiquette que la Québécoise retire depuis son arrivée à Liverpool pour les derniers préparatifs. On la voit sur les réseaux répéter tout sourire dans la rue une chorégraphie avec la candidate de l’Israël Noa Kirel ou poser façon glamour avec le candidat de l’Italie Marco Mengoni.

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De glamour, il en sera question dans la scénographie proposée samedi, avec robe scintillante et podium surélevé en référence à la tour Eiffel. Alexandra Redde-Amiel soulignait mi-janvier auprès de l’AFP que “La Zarra est remplie de personnages : elle est mystérieuse, iconique, extravagante, discrète, incarne le chic à la française, est charismatique”. “Tout est réuni pour une très belle future gagnante.”

Pas pour les bookmakers, qui placent la Suède, grande favorite, devant la Finlande et l’Ukraine (victorieuse l’an passé) dans le trio de tête, devant la France, 4e. Le titre de la chanson, “Évidemment”, sonne comme un vœu de prophétie autoréalisatrice pour la France qui n’a plus gagné l’Eurovision depuis Marie Myriam en 1977. La chanteuse confiait à l’AFP :

“C’est très drôle, quand j’étais petite, ma mère me chantait ‘L’Oiseau et l’Enfant’.”

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Sur fond d’electro-disco, La Zarra – alias en référence à “La Môme”, surnom d’Édith Piaf – chante une mélancolie irriguant déjà le hit “Tu t’en iras”, qui l’avait révélée en 2021. Mi-février, devant quelques journalistes et Eurofans français, elle glissait :

“Comme vous le savez, je suis Québécoise, [ma famille est] d’origine marocaine. Quand l’Eurovision est venue à moi, j’avais ce sentiment, ce besoin de parler d’amour de soi, d’amour universel. Cette chanson est venue assez facilement, en trois nuits.”

Pour rappel, en 2001, la France avait été représentée à l’Eurovision par la Canadienne Natasha St-Pier.

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