5 rôles qui ont marqué la carrière de Ronit Elkabetz, disparue à l’âge de 51 ans

Publié le par Charles Carrot,

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Avec son regard sombre et intense, sa voix grave et sa présence incroyable, Ronit Elkabetz était l’une des plus belles figures de proue du cinéma israélien. Née en 1964 de parents juifs marocains, elle débute sa carrière dans les années 1990 en Israël mais ne deviendra connue à l’étranger que plusieurs années après son installation à Paris en 1997. Elle laisse derrière elle une impressionnante filmographie dont quelques exemples restent en mémoire :

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Alila (2003)

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C’est avec Alila que Ronit Elkabetz est révélée au public international. Douzième long métrage du prolifique réalisateur israélien Amos Gitaï, le film permet à l’actrice d’exprimer son potentiel dramatique. Il dévoile les vies de douze personnages ordinaires dans un immeuble en bordure de Jaffa et Tel-Aviv. Elkabetz interprète l’un d’entre eux, qui porte son prénom pour mieux brouiller les pistes entre le rôle et la réalité.

Mon trésor (2004)

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Caméra d’or au Festival de Cannes de 2004, Mon trésor de Keren Yedaya confirme la stature internationale de Ronit Elkabetz. Elle y joue Ruthie, une prostituée de Tel-Aviv usée par la vie, épuisée après vingt ans passés à vendre son corps. Sa fille Or tente de la convaincre d’arrêter pour de bon, mais Ruthie continue en espérant lui assurer une vie meilleure…

La Visite de la fanfare (2007)

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Prix du jury à Cannes cette année-là, dans la sélection Un certain regard, La Visite de la fanfare raconte l’histoire douce-amère d’une fanfare égyptienne censée inaugurer un centre culturel arabe en Israël, mais que personne ne vient accueillir à l’aéroport. Livrés à eux-mêmes, les membres de la troupe se retrouvent par erreur dans le bled paumé de Beit Hatikva, et c’est là qu’ils rencontrent Dina, interprétée avec ferveur par Ronit Elkabetz. Patronne de restaurant franche et directe, Dina est le vrai personnage principal du film et l’actrice lui fait don de tout son charisme.

Gett, le procès de Viviane Amsalem (2014)

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Dernier grand rôle d’Elkabetz au cinéma, Le Procès de Viviane Amsalem représente, après Prendre Femme en 2004 et Les Sept Jours en 2008, la puissante conclusion d’une trilogie de films qu’elle a coécrits et coréalisés avec son frère Shlomi Elkabetz. Elle y reprend le rôle de Viviane, qui bataille depuis trois ans pour se séparer de son mari Elisha (l’inquiétant Simon Abkarian, qui fut notamment antagoniste de Bond dans Casino Royale). Or en Israël l’accord d’un rabbin est nécessaire pour prononcer le divorce, et bien que les époux ne vivent plus ensemble depuis des années, la bataille juridique s’éternise… Avec ce huis-clos dramatique, Ronit Elkabetz prend ici nettement position sur le sujet. Elle soulève âprement les contradictions de la société israélienne et porte quasiment tout le film sur ses épaules.

Trepalium (2015)

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Un peu suprenante, au vu du reste de sa carrière, l’ultime apparition à l’écran de Ronit Elkabetz aura été le 18 février 2016 à la télévision française. Elle fait en effet partie du casting de Trepalium, sombre série d’anticipation d’Arte qui dépeint un univers dans lequel la majorité de la population est au chômage, séparée des travailleurs par un mur immense. Son dernier rôle aura ainsi été celui de Nadia Passeron, leader dans cette société en crise, dépassée par les évènements.