Disney+ aurait déjà plus de 60 millions d’abonnés

Publié le par Louis Lepron,

Ⓒ Disney

Disney a quatre ans d'avance sur ses objectifs.

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À la faveur de la pandémie, Disney a trouvé l’élu de son cœur : le streaming direct des contenus aux consommateurs, déjà prioritaire avant la crise sanitaire, fait désormais l’objet de toutes ses attentions.

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La plateforme Disney+, qui a atteint lundi les 60,5 millions d’abonnés, va accueillir le film Mulan en exclusivité pour l’instant, après que sa sortie au cinéma a été retardée à plusieurs reprises et désormais repoussée sine die. Le service a atteint son objectif minimal en termes d’abonnés 4 ans plus tôt que prévu. En tout, Disney compte désormais 100 millions d’abonnés payants pour ses plateformes (Disney+, ESPN+ et Hulu), grâce à ses catalogues abondants et à l’univers de Star Wars, mais aussi au confinement. Pour comparaison, Netflix annonce près de 192 millions d’abonnés, avec un gain de 25 millions d’utilisateurs sur les six premiers mois de l’année.

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Et ce n’est pas fini : le groupe californien a annoncé mardi le lancement pour 2021 d’un nouveau service de streaming, sous la marque Star, qu’il a acquis auprès de Fox. La nouvelle plateforme proposera des contenus que Disney possède déjà, venus notamment d’ABC Studios, Fox Television, FX, 20th Century Studios et Searchlight. Elle sera entièrement intégrée à Disney+ dans de nombreux marchés.

Physique encombrant

D’avril à juin, seule la branche des services de streaming de Disney a réalisé un chiffre d’affaires supérieur à celui de la même période il y a un an : près de 4 milliards de dollars, contre 3,9 milliards en 2019. L’activité des parcs d’attractions, des croisières, de l’événementiel et des produits dérivés a, elle, plongé de 85 %, à 983 millions de dollars.

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Au total, Disney a réalisé 11,8 milliards de dollars de recettes, moitié moins qu’il y a un an, et se retrouve avec une perte nette de 4,7 milliards de dollars pendant le troisième trimestre de son exercice décalé, contre près de 2 milliards de bénéfices net l’année dernière.

Son titre s’appréciait pourtant de plus de 5 % lors des échanges électroniques après la fermeture de la Bourse. Le marché prend en effet en compte les bonnes perspectives du groupe côté streaming, mais aussi son résultat par action ajustée, qui ressort positif à 8 cents par action, en prenant en compte une charge de 3,5 milliards de dollars pour les pertes liées à la pandémie.

Cette charge correspond à l’impact négatif du nouveau coronavirus sur les activités physiques (parcs, croisières, etc.). Dans les autres secteurs, les pertes de revenus sont en partie compensées par la baisse des coûts de production, les tournages et voyages étant à l’arrêt.

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“Covid a encore frappé”

Mais la pandémie va continuer de peser lourdement sur les revenus du groupe. Quand des parcs ont annoncé leur réouverture, notamment à Shanghai, Paris, Orlando (Floride), “nous avions plus de demande que ce que les consignes de distanciation sociale nous permettent”, a raconté le patron de Disney Bob Chapek lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.

“Puis, malheureusement, le Covid a encore frappé”, a-t-il continué, en référence à la résurgence des contaminations, notamment dans le sud et l’ouest des États-Unis. “Nous avons eu un niveau plus élevé que prévu d’annulations.”

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Les résultats du trimestre en cours devraient pâtir des “conditions perturbées dans la distribution”, avec de nombreux magasins encore fermés ou peu fréquentés, et de la comparaison sur un an “avec les (très bonnes) ventes de marchandises Frozen et Star Wars l’année dernière”, a indiqué Christine McCarthy, la directrice financière de la société.

Après avoir économisé sur la production de nouveaux films, Disney va en plus devoir composer avec des coûts plus élevés pour assurer la sécurité sanitaire des tournages qui reprennent.

Bob Chapek s’est néanmoins déclaré “aussi optimiste que possible” pour le reste de l’année : “Nous avons bien sûr ‘The Mandalorian 2’, que nous avons annoncée pour octobre, et aussi une flopée de contenus Marvel qui arrivent et que nous attendons avec impatience.”

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Konbini avec AFP