Voici le classement ultime des six albums de SCH

Publié le par Joséphine de Rubercy,

Les six albums du S sont désormais disques de platine (une première dans le rap), c’est le moment de les classer.

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Le 13 avril dernier, seulement 24 jours après sa sortie, JVLIVS II, le dernier album de SCH, était certifié platine. Ce sixième disque, artistiquement riche et très personnel, survient six ans après le début de la carrière du rappeur marseillais, marqué par la sortie de A7 en 2015.
Depuis, SCH a sorti un album tous les ans, sauf en 2020, année durant laquelle il n’a néanmoins pas chômé, enchaînant les collaborations à succès. Chacun de ces projets a également été certifié platine, faisant du S le premier rappeur français de l’histoire à obtenir une telle récompense pour ses six premiers projets, soit… toute sa discographie.
De A7 à JVLIVS II en passant par Anarchie, Deo Favente, JVLIVS et Rooftop, SCH a su impressionner avec son univers artistique travaillé et unique, son timbre écorché, ses textes forts et son flow incisif. Six ans de carrière seulement et une discographie spectaculaire ont suffi à faire de lui le roi du rap français.
Du coup, à la rédac, on a décidé d’établir un classement de tous ses albums. Au bout de quelques minutes (et de quelques embrouilles), on a compris qu’on ne tomberait jamais d’accord, alors chacune des dix personnes participantes a fait son propre classement puis on a fait une moyenne. Voilà donc notre classement (objectif bien sûr… enfin presque) des six albums du grand SCH (et vous avez le droit de ne pas être d’accord).

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6. Deo Favente

Peut-être le seul rendez-vous manqué du S. À sa sortie en 2017, Deo Favente, deuxième album du rappeur marseillais, divise. Pour cause, certaines prises de risque du projet ne parviennent pas à faire mouche auprès du public. Les morceaux semblent plus génériques et manquent d’impact par rapport aux gros bangers qu’a proposés le S. Deo Favente est tout de même certifié disque de platine et reste un projet honnête, qui marque une étape de la carrière de SCH : ce dernier a prouvé sa volonté de creuser son identité artistique, et le public sait que la suite ne pourra être que meilleure.

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5. Anarchie

Le premier véritable album de SCH, paru en 2016, celui qui a largement contribué à asseoir le style du rappeur du 13. Aujourd’hui certifié double platine, Anarchie arrive à une période où les auditeurs se montrent particulièrement réceptifs aux propositions des rappeurs. Cependant, malgré son succès et la présence de l’incontournable “Allo maman”, ou de morceaux bien sales comme “Dix-neuf”, le projet semble avoir manqué d’impact par rapport aux autres propositions du S. La bombe qu’a été A7 est déjà digérée, et Anarchie ne propose pas encore la cohérence grandiose des JVLIVS. Le premier album de SCH aura tout de même marqué une des meilleures années du rap français de la décennie passée.

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4. Rooftop

Rooftop – qui est d’ailleurs une mixtape et non pas un album – est parue en novembre 2019. C’est une sorte de pause dans la carrière du S. Une pause dans l’univers artistique précis et le storytelling créé autour du personnage de Julius, entamé avec JVLIVS, le projet précédent sorti en 2018, et poursuivi avec JVLIVS II, sorti cette année. En 2019, SCH sait que le public attend déjà la suite du premier tome de JVLIVS et, surtout, que les yeux sont désormais braqués sur lui.

Mais il ne se précipite pas, et il sait comment nous faire patienter gentiment entre les deux gros monstres JVLIVS. Le rappeur d’Aubagne nous propose un projet bien construit, technique et généreux. Des titres mélancoliques, comme “Ça ira” ou “Petit Cœur”, ou plus énervés, comme “R.A.C.”, prouvent sa polyvalence et nous confirment que le S sait rassembler un large public. Indéniablement, avec Rooftop, SCH se positionne comme la nouvelle colonne vertébrale du rap français. Après A7, Anarchie et Deo Favente, Rooftop vient boucler la boucle. Le champ est maintenant libre pour le reste des (grandes) aventures de Julius.

3. JVLIVS II

Après un premier tome impressionnant, qui nous avait clairement retourné le cerveau, et une année 2020 sans aucun projet solo, les attentes autour de JVLIVS II étaient (très) hautes. Et le projet y a clairement répondu. Déjà, il a effectué le meilleur démarrage pour un album depuis 2019.
Un record significatif, qui représente à juste titre les dix heures par jour que le rappeur a passées au studio pendant un an et demi. Mais le travail n’a pas de prix quand le résultat est là. Et quel résultat : 21 titres (dont deux bonus) innovants (“Crack”), puissants (“Mannschaft”, en duo avec Freeze Corleone, ou “Marché noir”), introspectifs (“Loup noir”)… bref, incroyables.
Il est la suite parfaite de JVLIVS. D’un côté, SCH garde une direction artistique identifiable et l’histoire autour du personnage de Julius ; de l’autre, il nous montre qu’il sait se renouveler et faire évoluer son univers. Durant 54 minutes, les morceaux sont rythmés par les interventions du même narrateur que sur JVLIVS à la voix suave. Si la recette fonctionne à nouveau très bien, l’effet de surprise qu’avait provoqué le premier volet n’est pas comparable.

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2. JVLIVS

À sa sortie en octobre 2018, JVLIVS est clairement un ovni dans le paysage du rap français. Tout est différent de ce que les rappeurs proposaient jusqu’alors et de ce qu’avait pu faire SCH jusque-là. Après Anarchie et Deo Favente, qui ont tous les deux souffert de la comparaison avec le magistral A7, ce renouveau tombe à pic dans la carrière du rappeur.
Le projet est peaufiné dans son ensemble. Les sons, les images, le fond, la forme, chaque détail est maîtrisé et incarne l’univers artistique créé pour l’album autour du personnage de Julius, le sombre alter ego de Julien, le vrai prénom de SCH. Le travail visuel (clips, pochette, tenues vestimentaires, etc.) et le travail sonore (l’enchaînement des morceaux avec les interludes narrés par la voix française d’Al Pacino, José Luccioni) sont à couper le souffle et rendent encore plus belle la musicalité profonde du projet. Du puissant “VNTM” jusqu’au douloureux “Bénéfice”, qui vient conclure l’expérience artistique inédite qu’est JVLIVS, en passant par le confidentiel “Otto”, on est pris dans les abysses de cette œuvre nettement réussie.

1. A7

Sans surprise, il arrive premier dans notre classement. Lorsque le S se présente au public avec sa première mixtape en 2015, personne n’est prêt. Le rappeur du 13 installe son univers de voyou solitaire à travers des morceaux tels que le mélancolique mais détonnant “Gomorra”, ou le culte et explosif “A7”, aujourd’hui devenu un classique.
Un style sans concession, des punchlines qui marquent au fer rouge, une esthétique soignée et identifiable : SCH impose sa patte, et son projet s’est vendu à près de 440 000 exemplaires en France depuis sa sortie. Le S marque un tournant dans le rap français alors en plein renouvellement, en redéfinissant ses codes. Aujourd’hui, on peut affirmer qu’il y a un avant et un après A7.

Voici les classements de la rédaction de Konbini :
Aurélien Chapuis

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  1. JVLIVS II
  2. A7
  3. JVLIVS
  4. Rooftop
  5. Deo Favente
  6. Anarchie

Rachid Majdoub

  1. JVLIVS
  2. A7
  3. JVLIVS II
  4. Anarchie
  5. Rooftop
  6. Deo Favente

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Hong-Kyung Kang

  1. A7
  2. JVLIVS II
  3. JVLIVS
  4. Anarchie
  5. Rooftop
  6. Deo Favente

Joséphine de Rubercy

  1. A7
  2. JVLIVS
  3. Deo Favente
  4. JVLIVS II
  5. Rooftop
  6. Anarchie

Enzo Galipon

  1. JVLIVS
  2. A7 5
  3. JVLIVS II
  4. Anarchie
  5. Rooftop
  6. Deo Favente

Lucie Bacon

  1. A7
  2. JVLIVS II
  3. JVLIVS I
  4. Rooftop
  5. Anarchie
  6. Deo Favente

Pharrell Arot

  1. JVLIVS
  2. JVLIVS II
  3. A7
  4. Rooftop
  5. Anarchie
  6. Deo Favente

Lise Lanot

  1. A7
  2. JVLIVS
  3. JVLIVS II
  4. Anarchie
  5. Rooftop
  6. Deo Favente

Pierre Bazin

  1. A7
  2. JVLIVS II
  3. JVLIVS
  4. Rooftop
  5. Anarchie 2
  6. Deo Favente

Paul Jobard

  1. A7
  2. Deo Favente
  3. JVLIVS
  4. JVLIVS II
  5. Rooftop
  6. Anarchie