Bac : quand le cinéma répond aux sujets de philo 2018

Publié le par Louis Lepron,

Leonardo DiCaprio dans Shutter Island (2010), un film réalisé par Martin Scorsese

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Ce matin, près de 750 000 lycéens ont fébrilement découvert les sujets de philo. La vérité, la technique, la liberté ou l’injustice : les sujets des formations S, ES, L et Techno ont fait chauffer les cerveaux des étudiants. Comme chaque année, Konbini participe de manière modeste à l’effort de production (intellectuelle) en répondant aux sujets au travers de grandes références cinématographiques.

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Pour cette édition 2018, vous croiserez Hannibal Lecter à la cantine, Leonardo DiCaprio au CDI, Timothée Chalamet dans la cour de récré et Damien Chazelle, accompagné d’Adrien Brody, dans la salle de musique. Posez votre feuille, sortez votre stylo : c’est parti.

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La culture nous rend-elle plus humains ?

“À présent dans cette classe, vous apprendrez à penser par vous-même, vous apprendrez à savourer les mots et le langage !”

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La culture est une chose, l’éducation en est une autre. Entre apprendre bêtement et penser par soi-même, voilà la leçon que donne le personnage incarné par Robin Williams dans Le Cercle des poètes disparus. Professeur culte du septième art, il déchire le manuel de poésie gardé précieusement par les étudiants, monte sur les tables, fait grincer les professeurs coincés dans leurs cases, s’escrimant à ce que ses élèves “savourent les mots et le langage” pour mieux s’élever.

Oui, la culture peut nous rendre plus humain nous dit-il finalement, si seulement on s’y trouve, si seulement on s’y plonge et si seulement on la comprend à notre hauteur d’homme. En moquant la structure d’une éducation d’un autre âge, John Keating (Robin Williams) humanise ses élèves pour en faire… des hommes.

À l’extrême inverse, la culture, cet amas de connaissances disparates, peut aussi faire office d’une vitrine mortifère. Un beau vernis masquant une cruauté et une inhumanité entretenues par l’un des personnages fictifs les plus sanglants de la littérature et du cinéma, j’ai nommé Hannibal Lecter.

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Serti des habits intellectuels de la vieille noblesse européenne, le voilà en train de s’offrir un doigt en entrée, le cœur du voisin en plat principal, pour mieux conclure sur un œil à la crème au dessert. Derrière lui, dans sa bibliothèque parfaitement entretenue, admirez plutôt : du Spinoza, du Kant, du Nietzsche et du Platon. Hannibal peut citer de tête de grands penseurs, ceux qui font la culture de l’humanité, ceux qui ont fourni les lumières à notre civilisation, tout en trouvant une raison à tuer des hommes et à les ingurgiter au cours d’un processus qu’il trouvera à justifier et à défendre. Et ici même, la culture n’a pu empêcher la barbarie.

Peut-on renoncer à la liberté ?

En cette période tristement marquée du sceau du tout-sécuritaire en guise de réponse à la menace terroriste, alors que la Zad de Notre-Dame-des-Landes est copieusement démolie au bulldozer pour avoir eu l’outrecuidance de faire pousser des légumes, cette question du bac philo cuvée 2018 semble résonner d’une douce subversion – on ne peut pas, en la lisant, ne pas y voir un doux clin d’œil de l’Éducation nationale au demi-siècle de mai 68 qui, dans l’ancêtre de notre monde, se réclamait d’une autre liberté, celle de vivre décemment et de faire exploser le carcan gaulliste traditionnel et patriote. Peut-on, alors, renoncer à la liberté ? Si le cinéma s’est maintes fois posé la question, de Peter Pan au Septième Sceau, il est pour nous un objet cinématographique par excellence qui répond avec nuance à cette question : la trilogie Matrix, réalisée par les sœurs Wachowski.

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Loin de se résumer à une critique du progrès technologique et d’alimenter la peur – aussi ancrée qu’irrationnelle – de l’avènement des machines tueuses, Matrix est avant tout un film sur l’illusion du libre arbitre et du rapport au déterminisme. Et à ce petit jeu, la leçon que nous donnent les réalisateurs est d’un cynisme absolu : le libre arbitre est un mensonge, une simple variable d’ajustement dans un système de contrôle. Zion, la soi-disant “poche de résistance” des êtres humains, dans une réalité post-apocalyptique, n’est qu’un niveau supérieur de la simulation informatique appelée la Matrice, conçue pour gérer l’inévitable chaos qu’engendraient les êtres humains emprisonnés dans leur paradis virtuel.

Les Wachoswki ne faisaient d’ailleurs pas dans la subtilité pour nous aiguiller sur leurs intentions réelles en baptisant le dernier volet de la trilogie “Révolutions”, le mot ne désignant pas ici le renversement d’un système en place par une méthode violente mais le mouvement d’un corps effectuant un arc de cercle jusqu’à… revenir au point de départ. Et cela, Néo le comprend parfaitement au moment de prendre sa fatale décision.

Peut-on, comme lui, renoncer à la liberté pour le bien de son peuple ? Revient ici la citation d’André Gide, qui considérait que “choisir, c’est renoncer”. Ici, la formulation “renoncer à la liberté” implique l’idée de choix conscient, ce qui revient à s’interroger sur la place du libre arbitre dans un état de liberté. Peut-on, en somme, renoncer librement à être libre ? Et après tout, comment être sûr d’avoir bien renoncé à sa liberté lorsqu’on s’en accommode ? Le paradigme sociétal actuel nous offre une réponse toute faite : en privilégiant la sécurité, qui implique systématiquement la restriction du périmètre des libertés individuelles. Pour Benjamin Franklin, le rapport de forces entre les deux idées était très clair : “Ceux qui choisissent d’abandonner la liberté pour acquérir une sécurité temporaire ne méritent ni l’une ni l’autre”.

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Mais l’individu seul ne peut rien : renoncer à la liberté ne peut être qu’un acte majoritaire, sinon unanime, de la société civile. En 1974, Michel Foucault, qui venait alors de mettre à nu les mécanismes du pouvoir étatique moderne dans Surveiller et punir, décrivait déjà ce mouvement d’acceptation tacite par la population de ce “pacte de sécurité” avec les institutions :

“L’État qui garantit la sécurité est un État qui est obligé d’intervenir dans tous les cas où la trame de la vie quotidienne est trouée par un événement singulier, exceptionnel.”

Si renoncer librement à la liberté individuelle semble antinomique, le processus de renoncement collectif se contente d’une apathie généralisée, d’un soupçon d’angoisse et de quelques scrutins électoraux. Comme Neo, nous choisissons tous Zion, pleinement conscients de laisser derrière nous tout espoir de liberté.

Toute vérité est-elle définitive ?

Les vérités du type 2+2 = 4 sont irréfutables. Mais il y a parfois des fondements avec lesquels on a grandi et qu’il faut déconstruire. C’est un peu l’histoire de The Truman Show dans laquelle Jim Carrey trouve l’un de ses rôles iconiques. Il y campe Truman Burbank, un mari adorable, un voisin exemplaire et un employé modèle. Sa bienveillance et son sourire Colgate séduisent tout un chacun.

Notamment les spectateurs d’une émission de téléréalité dont, sans le savoir, il est la vedette depuis son premier souffle. Le héros, qui commence à assister à des phénomènes étranges autour de lui, finit par ouvrir le rideau et s’apercevoir qu’il a vécu dans le mensonge durant toutes ces années : sa femme n’est qu’une actrice, sa maison n’est qu’un décor de cinéma et le soleil qu’un intense éclairage.

Comme dans Matrix, The Truman Show fait douter le spectateur, donnant raison à la célèbre maxime attribuée à Platon : “Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien”.

Certaines formes de vérités semblent aussi très éphémères. Prenons le “concept” d’amour : on peut, à un instant T dire à son compagnon qu’on l’aime, mais rencontrer un moment après une autre personne qui remet en cause notre relation. Ce dernier coup de foudre suffira, en l’occurrence, à transformer et modifier cette vérité.

Récemment, une histoire d’amour a bouleversé, en ce sens, le cinéma. Dans Call Me By Your Name, Elio (Timothée Chalamet) et Oliver (Armie Hammer) partagent une histoire d’amour brûlante. Dans les profondeurs de l’Italie, ils se sont aimés, en secret mais avec passion.

Leur histoire d’amour, malgré la véracité de leur sentiment, s’est développée à travers de nombreux mensonges. Au début, ils semblent s’éviter, batifoler ailleurs et tout faire pour s’éviter. À la fin, lorsqu’ils prennent enfin le risque de s’aimer et de partager des moments d’intimité, ils se quittent. Le plus âgé, qui était déjà engagé dans une relation, finira même par se marier… en songeant toujours à son ancien partenaire.

Et comme on pouvait l’entendre dans Le Cercle des poètes disparus : “La vérité c’est comme une couverture trop petite. Tu peux tirer dessus de tous les côtés, tu auras toujours les pieds froids.”

Peut-on être insensible à l’art ?

Le problème de ce sujet réside dans le terme principal, à savoir l’“art”. Il s’agit d’une notion très vague comprenant des œuvres diverses et variées, provenant de la musique comme du cinéma ou de la peinture. À cela, il semble bien qu’il soit impossible d’être totalement insensible à l’art. Et le cinéma le montre très régulièrement.

Dans Le Cercle des poètes disparus, c’est grâce à un fantastique professeur de lettres, et ses pratiques peu orthodoxes, que des élèves désintéressés reprennent goût à la poésie, et du coup, à l’art. Une idée qu’aime particulièrement le cinéma français, surtout quand il s’agit de montrer comme un·e jeune de banlieue reprend goût aux études grâce à un prof souvent vieux, blanc et masculin (type Le Brio, Les Héritiers, La Journée de la jupe, La Mélodie).

Par ailleurs, le septième art aime aussi représenter cette idée de détestation de l’art chez les nazis. Le parti est connu pour ses autodafés à foison, brûlant toute œuvre pouvant “pervertir” la population. On retrouve donc cette idée assez régulièrement — quand le nazi ne vole pas les œuvres pour l’argent, comme dans le bien médiocre The Monuments Men. Mais devant la caméra de Roman Polanski, une autre vision est proposée, plus nuancée, moins binaire.

Dans Le Pianiste, Adrien Brody campe Wladyslaw Szpilman, un brillant pianiste juif vivant dans le secret au sein d’une Varsovie occupée par les Allemands. Dans une scène glaçante, Wladyslaw se retrouve nez à nez avec un nazi, qui s’apprête à le tuer. Ce dernier lui demande alors de lui jouer du piano. Et tandis que l’immense talent de l’artiste émerge dans la grisaille de la Seconde Guerre mondiale, interprétant du Chopin, le visage du soldat se décompose, commençant discrètement à pleurer face à la beauté de la pièce.

Non seulement ce dernier “redevient” sensible à l’art, mais c’est à travers l’art qu’il semble réaliser l’œuvre destructrice dont il a été un des agents.

Le désir est-il la marque de notre imperfection ?

Dix ans que les super-héros façonnés par Marvel ou DC Comics pour le cinéma nous apprennent la même chose : on peut être fort, puissant, sacrément agile et défoncer d’une seule main des gratte-ciels, nos désirs, les plus humains soient-ils, peuvent nous rendre imparfaits.

Car la chose en commun que partagent les Superman, Batman et autres Thor et Wonder Woman, c’est que ce sont, au-delà d’être des demi-dieux, extraterrestres ou riches hommes d’affaires de Gotham, des êtres humains malmenés par leurs émotions, qu’elles soient nourries par l’amour, la soif de vengeance ou l’ambition personnelle. Leurs imperfections les ramènent littéralement sur Terre.

Chaque super-héros a ses désirs, sa faiblesse, son talon d’Achille. Dans The Dark Knight, celui de Batman s’appelle Rachel Dawes, qui a été prise en otage par le Joker. Le justicier est prêt à sacrifier sa ville pour sauver sa douce, marquant là la trahison de l’intérêt général au profit de l’intérêt individuel. Si le désir peut amener un homme à se perfectionner, il peut aussi être sa plus grande faiblesse, marquant là, paradoxalement, les bienfaits comme les limites de son humanité.

Éprouver l’injustice, est-ce nécessaire pour savoir ce qui est juste ?

C’est un postulat que l’on retrouve régulièrement. Selon ce dernier, pour vraiment saisir la notion de justice, il faut avoir soi-même été l’objet d’une injustice. C’est ainsi que la plupart de nos super-héros voient le jour. On pense bien évidemment à Spider-Man qui, sans la perte de son Oncle Ben et de la cultissime phrase “de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités”. On pourrait dire pareil de Batman, Iron Man, Star Lord, Superman ou Gamora : tant de personnages dont le passé, généralement la perte totalement injuste d’un proche, forge la personnalité.

Il n’y a d’ailleurs pas que les super-héros qui ont ce trajet de vie — on pense notamment au personnage de Ron, joué par Matthew McConaughey dans Dallas Buyers Club, qui devient séropositif alors qu’il est homophobe, et se retrouve à aider une flopée d’homosexuels in fine. Dans un tout autre registre, on pourrait également citer Le Roi Lion, et le sort de Simba.

Pas besoin de vivre directement l’injustice. Pour l’éprouver, on peut juste en être témoin, comme le personnage de Walt, campé par Clint Eastwood dans Gran Torino. Ce n’est pas lui qui la subit, mais son voisin, qu’il déteste en premier lieu de par ses origines — et qu’il va finir par protéger.

Néanmoins, d’autres trouvent le chemin vers la justice par d’autres moyens que celui de l’injustice. On ne peut pas vraiment qualifier d’injustice la peine de prison que se mange Danny (Edward Norton) dans American History X. C’est grâce à celle-ci, et plus particulièrement grâce à son codétenu noir, Lamont, qu’il change d’idéologie et devient plus “juste”. Parfois, le comportement change par le biais d’individus donc, voire de l’amour, comme c’est le cas avec le personnage de Shrek, pour qui le “jemenfoutisme” prend fin quand il saisit qu’il est amoureux de la princesse Fiona.

Ce qui est certain, c’est que, dans le septième art tout du moins, il faut un motif pour devenir juste. L’injustice en tant que tel, ne semble pas indispensable pour comprendre ce qui est juste.

L’expérience peut-elle être trompeuse ?

On dit souvent qu’il faut faire “sa propre expérience” pour se construire et avancer ou “multiplier les expériences” pour mieux se connaître et “dompter” le monde. Pour accéder à la vérité, ou ce qui s’en rapproche le plus, il faudrait donc entamer un long processus qui repose sur l’accumulation de connaissances.

Il n’est pas rare au cinéma, et notamment dans les récits d’apprentissage, que les jeunes héros trouvent leur mentor en une personne plus âgée. On pense par exemple à l’apprenti sorcier Harry Potter qui se tourne vers un Albus Dumbledore, dont les conseils révèlent son grand âge.

Au-delà des récits initiatiques, le cinéma aime mettre en scène des personnes expertes et pointues dans un domaine, pour résoudre des situations. L’armée américaine n’aurait ainsi pas fait appel à Louise Banks (que joue une Amy Addams quadragénaire) dans Premier Contact si elle n’avait pas étudié pendant des années la linguistique. Elle constitue justement un atout très important pour la mission, parce qu’elle est la plus aguerrie pour établir une communication entre les extraterrestres et les hommes.

Si ces exemples montrent que l’expérience est avant tout une arme qui nous permet d’avancer, il n’est parfois pas toujours bon de se fier à l’expérience car les apparences sont parfois trompeuses. Dans Shutter Island, lorsque Teddy Daniels (l’un des meilleurs rôles de Leonardo DiCaprio) est chargé de retrouver Rachel Solando, une patiente de l’hôpital psychiatrique du docteur Cawley, on pense avoir devant nous un détective chevronné.

Mais au fur et à mesure que l’histoire avance, on s’aperçoit que le docteur et son entourage ont fabriqué cette affaire, en jouant avec les faiblesses et les démons du héros. Teddy Daniels fait en réalité partie des malades et tout ce subterfuge n’était qu’une expérience trompeuse à visée thérapeutique. Ironiquement, ce scénario expérimental n’est que le fruit de multiples tentatives de le ramener à la raison et de guérir ses blessures.

La frontière entre la vérité et le mensonge prendra ensuite tout son sens avec une dernière réplique : “Qu’est-ce qu’il y a de pire pour vous ? Vivre en monstre ou mourir en homme de bien ?” Le doute plane donc sur celui qui a été dupé le premier : le spectateur, les médecins ou le patient ?

Peut-on maîtriser le développement technique ?

Qu’est-ce que le développement technique sinon la progression de nos capacités dans un domaine, jeu, processus ou travail particulier ? Dans Whiplash, on suit Andrew (Miles Teller), batteur de jazz grâce à ses heures gagnées à la sueur de son front. Face à lui, le désir de devenir un pivot incontournable de la Shaffer Conservatory de New York et de subvenir aux besoins rythmiques de son nouveau chef d’orchestre tyrannique, Terence Fletcher (J.K. Simmons).

Au cours de ses 106 minutes d’images, Damien Chazelle (La La Land) insiste fortement sur la progression technique de son rôle principal, filmant les cloques s’ouvrant sur ses doigts, le sang coulant, la glace et les pansements essayant tant bien que mal de comprimer une peau défoncée à coups de baguettes en bois.

Et la question de se poser : à quoi sert la vitesse, la technique, dans un jeu aussi subtil, nuancé et foutrement musical qu’est le jazz ? Faut-il que la technique soit la plus élevée possible pour que l’inspiration musicale soit effective ?

À travers Whiplash, Damien Chazelle filme les limites de la créativité artistique. En se tournant vers son passé (lui qui a été un ancien batteur de jazz), il montre les limites physiques et psychologiques d’un joueur sous une pression humaine, venant de lui-même comme de Terrence.

Dans ce cadre-là, l’émotion prenant le pas, la technique n’est plus d’aucune utilité. Le long-métrage illustre ainsi que le développement technique, dans certaines conditions, ne peut en aucun cas être maîtrisé. En cause ? La nature humaine, mélange de griefs, de rancœurs, d’ambitions, de désirs personnels et d’autres vengeances, comme sut si bien le montrer Bienvenue à Gattaca. Finalement, on en vient à se dire que le progrès technique n’est maîtrisé si seulement il est à la portée de machines bien huilées.

Un article écrit par Arthur Cios, Lucille Bion, Louis Lepron et Thibault Prévost