Avec Autobahn, SCH délivre une mixtape entre liberté artistique et technique pure

Publié le par Timothée Van Poecke,

Sept ans après A7, le S délivre ce qui sonne comme un épisode deux… En plus brut.

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Autobahn, le septième projet de la carrière de SCH, sept ans après A7, vient tout juste d’être dévoilé. En revenant avec une mixtape, le S réapparaît avec la volonté d’être libre dans la direction du projet et dans sa construction”, comme il le raconte sur France Inter. Cette liberté, on la ressent tout au long de l’écoute d’Autobahn.

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Technique > le reste

Dans ce 14 titres, on retrouve un peu de tout. Boom bap, 2-step, drill, jersey, zumba… SCH s’est fait plaisir et cette désinvolture lui va bien. Un point commun rassemble tous les morceaux de la mixtape, c’est que ça rappe bien, vraiment bien. Sur un type beat Jul comme sur un piano propice à la mélodie, le S est calibré. Difficile de trouver un titre sur lequel le Marseillais n’est pas au niveau quand on parle de ce terrain-là.

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Autobahn, c’est un produit brut. On peut peut-être lui reprocher de manquer d’émotion, d’envolées mélodieuses et autotunées typiques de la palette technique de SCH, mais difficile de faire matcher cette signature avec la direction artistique particulière du projet. Les voitures de course et leur nervosité prennent le dessus, pour le plus grand plaisir des fans de technique et de textes léchés.

Entre hostilité et douceur

S’il y a bien un art qui n’a pas changé chez le S depuis toutes ces années, c’est sa faculté à commencer fort un projet, pour le terminer en beauté. “Magnum” et son violon pesant jusqu’à l’apaisement sur “Actes” entre 2-step et variété, c’est maîtrisé et c’est l’un des points forts d’Autobahn.

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On aimerait reprocher le manque d’intérêt des deux featurings de la mixtape, mais après plus de dix ans de carrière et toutes les différentes collaborations qui vont avec, c’est difficile de surprendre. Sur le papier, on aime beaucoup l’idée d’inviter So La Lune sur un projet aussi attendu mais on aurait peut-être aimé un résultat plus inattendu. Sur “Transmission Automatique”, l’efficacité a primé, certainement pour faire découvrir au plus grand nombre ce talent brut.

Conclusion (beaucoup trop) hâtive

Autobahn, ce n’est peut-être pas le meilleur projet de toute la discographie de SCH, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il est mauvais, au contraire. C’est une mixtape qui se déguste avec le temps et qui mérite bien plus qu’une seule écoute, notamment pour en comprendre tous les arômes.

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D’ailleurs, petit message aux premières critiques négatives : SCH est loin d’avoir “régressé”. Autobahn est un projet dans lequel chacun peut piocher ce qu’il veut, et non pas un synonyme de paresse ou de manque d’inspiration. À un tel stade de carrière, la liberté artistique prime sur tout le reste, et espérer ressentir les frissons du premier projet n’a plus vraiment de sens.

On a le droit d’être déçu d’une première écoute, mais qualifier Autobahn de mauvais le 18 novembre 2022, c’est difficilement concevable. Prenez le temps d’écouter, de vous renseigner sur les influences et sur les ambitions de la mixtape, restez curieux et il est alors possible de déguster Autobahn de la meilleure des manières. À très vite.