L’homme qui a tué l’American Sniper a été condamné à perpétuité

Publié le par Anaïs Chatellier,

A voir aussi sur Konbini

Publicité

“Peut-il y avoir un procès équitable ?”

L'”American Sniper”, homme aux 160 cibles et considéré par beaucoup comme invincible, sera à son tour éliminé. Non pas lors d’une énième mission en Irak, mais à domicile, au Texas, d’une balle dans le dos. Alors qu’il est retraité des Navy Seals à partir de 2009, le sniper le plus efficace de l’histoire militaire américaine décide d’aider les soldats victimes de troubles post-traumatiques grâce à la fondation Fitco Care à laquelle il contribue régulièrement. En 2013, il répond à l’appel au secours d’une mère inquiète pour son fils de 25 ans, Eddie Ray Routh. Le jeune homme a servi dans le corps des Marines pendant quatre ans en Irak et en Haïti et présente un comportement étrange depuis son retour.
Le 2 février 2013, Chris Kyle l’emmène dans un stand de tir, histoire de lui changer les idées. C’est là que le drame arrive. Eddie Ray Routh tue le célèbre sniper ainsi que son ami Chad Littlefield de plusieurs balles dans le dos. Si cette scène n’est pas dans le film, le procès de ce jeune homme se tenait depuis le 11 février. Et la sortie du film aurait pu influencer le verdict, dans le sens où celui que les insurgés irakiens surnommaient “le diable de Ramadi”, est dépeint comme un héros patriotique dans le film de Clint Eastwood.
C’est du moins ce que craignait son avocat, J. Warren St. John qui avait confié au Hollywood Reporter : “Le film de Warner Bros va être un problème. Peut-il y avoir un procès équitable ?”. Alors que l’accusé risquait la peine de mort ou un emprisonnement à perpétuité, son avocat invoquait un état mental perturbé lié à un syndrome de stress post-traumatique et demandait qu’on interne son client dans un hôpital psychiatrique. Dans une vidéo de 50 minutes enregistrée quelques heures après le meurtre et relayée par le site News, on peut entendre Eddie Ray Routh tenir les propos suivants :

Publicité

Je savais que si je n’emportais pas son âme, il allait emporter la mienne. […] J’ai dit à ma soeur que je devais tuer un homme aujourd’hui. Ce n’était pas une envie. C’était un besoin. J’allais être le prochain à recevoir une balle dans la tête.