À voir : Tyler, the Creator montre les coulisses de la création de “Cherry Bomb” dans un docu haut en couleur

Publié le par Sophie Laroche,

©Tyler the creator facebook

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Avec les apparitions de Lil Wayne, ScHoolboy Q, Kali Uchis et A$AP Rocky.

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Ça fait quelque temps qu’on en parle. Depuis la sortie du trailer en novembre dernier, le rappeur distille sur Internet de courts extraits de son documentaire intitulé Cherry Bomb. Après de longs mois d’attente, le film est aujourd’hui disponible sur YouTube. Réalisé par Mikey Alfred – vidéaste, designer et skater affilié au collectif Illegal Civilization – le documentaire de 42 minutes offre une perpective intimiste de l’élaboration de l’album Cherry Bomb de Tyler, The Creator. Narré par la voix grave du rappeur lui-même, le documentaire raconte, morceau par morceau, la construction de l’album de treize titres – sorti en 2015.
Rythmé par les sessions d’enregistrement, les captations de concerts à travers le monde, les rencontres (notamment avec Hans Zimmer) et les témoignages de ses prestigieux collaborateurs comme Lil Wayne, ScHoolboyQ, Kali Uchis ou A$AP Rocky, le documentaire nous permet d’en apprendre plus sur la philosophie musicale de Tyler. Contrôlant toutes les phases de production de sa musique, le rappeur californien explique par exemple qu’il ne sample quasiment jamais, préférant jouer, autant que possible, des instruments présents dans ses productions. Et quand il fait appel à des musiciens extérieurs, il est le premier à les guider – qu’il s’agisse des chanteuses ou des orchestres à cordes. Un control freak à l’âme d’enfant puisque tout ce qu’il produit, il l’enregistre dans sa maison – véritable antre d’adolescent, aussi colorée que ses chemises et décorée de posters de ses idoles. Elle est perchée sur les collines californiennes et le rappeur explique qu’elle constitue une influence dans sa musique. En effet, il est souvent bercé par les paysages qu’il scrute de sa fenêtre. La perspective qu’elle lui offre lui a permis de donner un ton lumineux à l’album.
Entre deux ou trois passages complètement loufoques, on a aussi le droit à des moments plus sérieux au cours desquels le rappeur se livre sur sa manière d’appréhender le monde. Ainsi dans ce qui s’avère peut-être le moment le plus solennel du documentaire – on l’entend s’exprimer sur le rapport qu’il a à lui-même : “Quand tu n’as pas peur d’être toi-même, tu peux te sentir à l’aise et si tu te sens à l’aise, il ne reste plus beaucoup de haine dans ton cœur, tu ne tends plus à juger et tu es ouvert à plus de trucs. Tu n’es plus ignorant et quand tu cesses d’être ignorant, le racisme n’existe plus.” On vous laisse méditer.