Les 5 rôles marquants de Colin Farrell

Publié le par Louis Lepron,

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Phone Game : une caméra pointée vers lui

En 2003, Colin Farrell crêve l’écran. Normal vous allez me dire : il est seul face à la caméra tout au long d’un film d’action de Joel Schumacher, Phone Game. Au beau milieu de New York, à deux pas de l’une des avenues les plus visitées au monde, l’acteur irlandais est coincé dans une cabine téléphonique, une arme pointée constamment sur lui. Ses moindres faits et gestes sont alors scrutés. Le moindre faux pas, et c’est la mort.

Après Tigerland, dans lequel il se fait remarquer par la critique comme le public, c’est la deuxième collaboration avec le cinéaste américain. Ce dernier joue avec l’aspect “playboy” et “badboy” de l’acteur, le mettant en danger face à une population et des autorités qui essaient, tant bien que mal, de comprendre la situation. Colin Farrell devient alors l’incarnation de la “Hollywood Next Big Thing”, un an après avoir joué face à Tom Cruise et devant Steven Spielberg. Comme si un coup de fil avait donné le la de sa carrière, enfin incarnée dans un mec pris au piège. Celui d’Hollywood ?

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Alexandre : le sommet d’Hollywood

Que peut-on faire après être passé sous la direction de Tim Roth, Joel Schumacher ou Steven Spielberg ? Olivier Stone vient frapper à sa porte. Dans une malette, un projet plus qu’ambitieux avec un premier rôle à la clé pour le péplum Alexandre. 155 millions de dollars de budget, des décors gigantesques au Maroc et en Thaïlande, un casting fort d’Angelina Jolie, Val Kilmer et Jared Leto. Et, en tête de gondole de cette production, Colin Farrell.

Tout le monde attend de ce blockbuster, quatre ans après le Gladiator de Ridley Scott qui a fait connaître au monde entier l’acteur australien Russel Crowe. La douche froide n’est pas loin. Si le rôle d’Alexandre marque la carrière de Colin Farrell en étant son sommet financier, il illustre aussi une pente qu’il va descendre, celle d’Hollywood, son rôle d’Alexandre le Grand nageant dans une production moyenne. Le film rentre tout juste dans ses frais avec 167 millions de dollars dans le monde. Il va alors prendre un autre chemin.

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Bons baisers de Bruges : retour en Europe

De 2005 à 2010, Colin Farrell s’essaie à un autre type de cinéma. Fini les Steven Spielberg et blockbuster d’Oliver Stone. Place à Terrence Malick (Le Nouveau Monde), Michael Mann (Miami Vice : Deux flics à Miami) et même Woody Allen (Le Rêve de Cassandre).

Dans cette effusion de grands noms du cinéma, l’acteur va collaborer en 2008 avec un de ses compatriotes, le dramartuge Martin McDonagh, connu pour ses pièces de théâtre et pour avoir affirmé : “Je suis mille fois meilleur que cet enculé de Shakespeare!”. Pour Martin, c’est son premier film. Il s’agit de Bons Baisers de Bruges, une comédie noire qui voit deux tueurs à gages se cacher dans la ville belge après un coup foiré. Colin Farrell joue un Irlandais parfait aux côtés de Brendan Gleeson. Le film est primé à Sundance et donne au jeu de Colin Farrell une autre tonalité, mi-comique mi-sérieuse. Le summum de sa carrière en Europe.

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True Detective : la série d’auteur qui lui va bien


Quand Colin Farrell a rejoint la distribution de True Detective saison 2, on ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Après de grands succès et quelques rôles en demi-teinte, l’acteur se voyait offrir le rôle de Ray Velcoro, flic tourmenté, alcoolique, séparé de sa femme. Et quand le show a été diffusé, il fallait se rendre à l’évidence, Colin Farrell avait donné là l’une des meilleures performances de sa carrière.
Malgré une saison plus que décevante que les critiques et les spectateurs n’ont pas manqué de démolir, l’une des choses positives que l’on retiendra est bien le jeu de l’ex-Alexandre le Grand. Puissant, toujours juste, il incarne à la perfection ce détective qui tente tant bien que mal de recoller les morceaux de sa vie passée et de se rattraper. Sa relation avec son fils qui évolue au fil de la saison lui permet d’être tour à tour vulnérable, touchant et sur les nerfs. Une vraie réussite qui doit nous rappeler que l’on doit toujours compter sur le talent de Colin Farrell.

The Lobster : un film barré

Si Phone Game a popularisé son nom, Alexandre son visage et Bons Baisers de Bruges son accent, The Lobster ne ressemble à rien de ce qu’il a fait avant : une coproduction britannico-grecque avec un cinéaste-dramaturge grec (Yórgos Lánthimos) pour une histoire qui emporte le spectateur dans une autre dimension. Un monde dystopique dans lequel les personnes qui ne sont plus en couple sont enfermées dans un hôtel. En moins de 45 jours, elles doivent n’avoir qu’un objectif si elle ne veulent pas être transformées en un animal de leur choix : trouver un nouveau partenaire.

La caméra suit le corps lasse de Colin Farrell qui rencontre tour à tour un homme seul qui zézaie (John C. Reilly), une femme myope (Rachel Weisz) et une chef qui lutte contre les pratiques de l’hôtel (Léa Seydoux). L’acteur irlandais parvient, avec justesse, à donner corps, sans jamais tomber dans le ridicule, à un scénario absurde et violent, glaçant et fou. Et s’il était arrivé au sommet de sa carrière avec The Lobster ? Rien ne le dit, mais ce film va changer la manière dont le public le perçoit.

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