3 bonnes raisons d’aller voir l’horrifique Ça : Chapitre 2

Publié le par Arthur Cios,

Le deuxième volet du film d'horreur basé sur le bouquin culte de Stephen King vient de sortir, et vous ne devez pas passer à côté.

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Le traumatisme du premier volet est encore frais chez certains. Pourtant, à peine deux ans plus tard, la suite et le dernier (?) volet de Ça prend d’assaut les salles obscures ce 11 septembre 2019. C’est peu dire que l’exercice, périlleux (pour rappel, le premier, avec son budget assez restreint, avait explosé les scores et récolté plus de 700 millions de dollars), est réussi. La preuve par trois.

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#1. Un casting XXL

On le savait, grâce au bouquin original et à la volonté du réalisateur de scinder en deux l’histoire de manière très distincte – contrairement à l’œuvre de King : le deuxième volet allait se concentrer sur les aventures du Club des Losers, mais 27 ans plus tard. Et donc avec un tout nouveau casting.

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L’une des forces de ce volet est d’avoir trouvé des personnes talentueuses et, de surcroît, qui ressemblent aux acteurs de la version ado du film d’Andrés Muschietti sorti en 2017 — ce qui renforce et rend plus crédible le récit. On retrouve donc une Jessica Chastain, brillante (une fois encore) dans le rôle de Beverly, l’incroyable James McAvoy dans le rôle de Bill, ou encore le très sous-estimé en France Bill Hader, dans le rôle de Richie.

(© Warner Bros.)

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La ressemblance entre les versions adultes de Stanley, Eddie ou même, d’une certaine manière, Ben, est vraiment impressionnante. Forcément, ça aide.

#2. De l’horreur originale et ultra-efficace

Le premier volet avait fait beaucoup parler lors de sa sortie, notamment grâce à sa manière très intelligente d’exploiter l’angoissant Grippe-Sou. Évidemment, il y a une belle base avec les écrits de Stephen King, mais le metteur en scène de l’excellent Mama a su l’exploiter comme peu auraient réussi.

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Actuellement, de grands noms renouvellent le cinéma d’horreur. Avec Ça, Muschietti a offert un nouveau souffle aux versions blockbusteriennes et ça fait franchement du bien. Adieu le jump scare, place à l’originalité, au monstre glauque, à une ambiance lourde, aux nombreuses facettes qu’un vilain aussi maléfique que Grippe-Sou possède, entre hallucinations et réalité.

Et autant dire que le deuxième va encore plus loin dans l’horreur du quotidien, jouissant d’une liberté créative dingue, le tout dans des séquences à couper le souffle – difficile de ne pas se souvenir du passage de Beverly dans son ancien appartement, ou dans une cabine remplie de sang, ou même dans un frigo de la fameuse maison abandonnée…

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De l’horreur comme on en voit trop peu.

#3. Un film engagé et intelligent

Derrière ce vernis d’angoisse fichtrement efficace se cache un film intelligent. Il dévoile comment des adultes, qui ont grandi loin du traumatisme subi lors de leur adolescence, n’ont pas changé et restent, derrière ces masques, les mêmes enfants, ces mêmes losers avec les mêmes craintes, les mêmes problèmes, les mêmes défauts, les mêmes soucis et les mêmes peurs.

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Mais plus qu’une fable sur l’adolescence et le passage à l’âge adulte, on peut y voir une œuvre aux relents politiques. Car pendant ce temps, Grippe-Sou comprend que la meilleure manière de vaincre ces irréductibles adulescents, c’est de les séparer. Pour le réalisateur, un parallèle semble évident… avec Donald Trump ! Il explique ainsi à l’AFP :

“Il fait exactement la même chose que le clown, non ? Il essaie de diviser le Club des Losers tout le temps. Les tourner les uns contre les autres, contre eux-mêmes, et ainsi les affaiblir. C’est comme ça qu’il veut gagner, il veut les conquérir pour mieux les détruire.”

La première scène le prouve. L’agression homophobe d’un couple (composé de Xavier Dolan) par des brutes de Derry est un message fort. Déjà car la présence de ce genre de couple reste, mine de rien, rare dans les films de cet acabit. Mais aussi car montrer ce genre d’agression l’est plus encore. Le réalisateur a dû enlever plein de passages du bouquin de King, rien ne l’obligeait à laisser cette séquence.

Mais Muschietti raconte qu’il voulait faire “un film qui est connecté à son époque”, avant de préciser (avec un message tout aussi politique) :

“Nous vivons dans une culture de la peur, nos leaders essaient d’opposer les gens, de les contrôler, de les conquérir, afin qu’ils s’opposent, que nous nous tournions les uns contre les autres.”

Bien plus qu’un simple film d’horreur, donc !

Ça chapitre 2 est disponible en salles depuis le 11 septembre.

Article publié le 13 septembre 2019, mis à jour le 18 septembre 2019, modifiant une erreur de notre part indiquant que l’agression homophobe n’était pas présente dans le livre de Stephen King — ce qui est faux.