Vivre dans l’univers de Hunger Games : avantages VS inconvénients

Publié le par Antonin Gratien,

Vous pouvez devenir une star en vous portant volontaire aux jeux, mais…

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Bien sûr, la tétralogie cinématographique portée par Jennifer Lawrence intrigue. Évidemment, elle tient en haleine. Et, oui, sans aucun doute possible, ce triomphe SF de la culture pop a de quoi surprendre. La question n’est pas là.

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Non, ce qu’il convient aujourd’hui de déterminer c’est si oui ou non les fanatiques des romans de Suzanne Collins sur lesquels est basée la franchise Hunger Games ont raison de fantasmer, tard dans la nuit, d’être immergé corps et âme dans cette dystopie. Arguments pour, arguments contre. Fight !

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1. On peut atteindre la célébrité d’un claquement de doigts…

Marre de vos pauvres 100 abonnés sur Insta ? Pour sortir de l’anonymat, rien de plus simple. Rendez-vous à la cérémonie annuelle de la Moisson et beuglez “VOLONTAIRE”, au moment où Miss Trinket tire au sort le tribut de votre sexe. Spotlights garantis. À peine le temps de le réaliser que vous êtes déjà un incontournable. En route vers le Capitole, on vous sert des mets de roi, on vous bichonne. Les districts scandent votre prénom à chacun de vos passages à l’écran. Pas de doute : la fame, vous l’avez décrochée.

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Mais ça dure rarement longtemps.

Tout simplement parce que, de manière générale, les tributs ont une espérance de vie assez limitée. Estimez-vous déjà chanceux si vous survivez au bien nommé rush du “bain de sang” pour choper des provisions, en début de Jeux. D’ailleurs, faut-il vraiment le rappeler ? Un seul sortira vainqueur des Hunger Games avec, en poche, la vie sauve. Et une renommée certaine pour quelques années encore en tant que “mentor”. Reste que les probabilités sont minces. Alors profitez bien de votre heure de gloire, tant que vous le pouvez.

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2. Il y a une liberté de look total…

Vous aussi, envoyez valser les codes, les normes, les règles en vous fringuant selon votre bon désir, et lui seul. Dans la franchise Hunger Games, on voit de tout. Les messieurs arborent fièrement leurs maquillages combo vernis à ongle. Ces dames, elles, se parent de coiffures plus fantasques les unes que les autres. Oubliez le concept même du “fashion faux-pas”. Là on vous parle de vraie marge de manœuvre, à base de couleurs flashy, accessoires SF, cils à prothèse. No limit.

Mais ça ne fonctionne qu’au Capitole.

Aïe, on avait oublié de préciser. Les froufrous et animaux de compagnie teints pour être assortis à vos sapes, c’est réservé aux quartiers aisés. Si vous faites partie des pouilleux travaillant jour et nuit dans les districts laborieux de Panem, faites une croix sur ces coquetteries vestimentaires. Votre seul souci sera de dégoter de quoi bouffer pour demain. Alors autant dire que la question “est-ce que mon rose lilas se marie vraiment avec ce noir de jais ?” vous passera au-dessus. Large.

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3. On s’ennuie peu…

Forcément. Si vous résidez dans un des 12 districts, entre la chasse, le troc et la mine, pas le temps de vous tourner les pouces. Mais qu’en est-il du côté du Capitole ? N’ayez crainte. Là-bas, vous vous passionnerez comme chacun pour les Hunger Games, ce massacre d’une vingtaine de jeunes innocents diffusé en HD et agrémenté d’épreuves en tout genre. Attaque de singes, brume empoisonnée, cataclysmes environnementaux… Miam.

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Mais ça peut vite tourner au vinaigre.

Pour susciter la peur dans les districts et distraire les nantis, le président Snow use à loisir des Jeux. Mais cette stratégie du spectacle ne va pas sans risque. Certains tributs pourraient bien conquérir le cœur des spectateurs au point de devenir des martyrs – ou pire (mieux ?), les symboles éclatant d’une insurrection à venir. Auquel cas, préparez-vous à du grabuge. Et choisissez bien votre camp.

Récapitulons

La saga de Suzanne Collins n’a rien d’un long fleuve tranquille. Les plus hardis s’en enhardiront sans doute. Mais que ces têtes brûlées prennent tout de même en considération plusieurs points avant d’affirmer haut et fort qu’ils rêvent de vivre dans le monde désenchanté de la “Fille de Feu”.

Panem est un pays gangrené par l’injustice sociale et la coercition autoritaire et où, pour tirer son épingle du jeu, il faut être né entre les murs du Capitole. Ou s’aventurer dans les Hunger Games. Or, la chose n’a rien de tentant. Être tribut implique d’avoir faim, d’avoir soif. De voir des amis mourir – sinon d’être obligé de les tuer. Alors, à moins que vous soyez un richou du Capitole ou un sociopathe sanguinaire (style Cato, dans le premier volet de Hunger Games), accordons-nous à dire que les Hunger Games, c’est l’enfer. Point barre.