Vidéo : terreur et violences en cuisine, une cheffe témoigne

Publié le par Anouck Renaud,

"La tête de Turc est pétrifiée, oui, mais tout le monde a peur dans la brigade."

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“Quand je suis entrée dans ce milieu, j’ai cru qu’il fallait être gentil et généreux, un peu comme Gusteau dans Ratatouille… mais en fait non.”

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Dès l’âge de 15 ans, Laëtitia Visse veut travailler en cuisine. Elle rêve d’étoiles et de haute gastronomie. Mais dès ses premiers stages en alternance, elle déchante. Mépris, violence, insultes, harcèlement sexiste et sexuel : l’ambiance dans une brigade est souvent loin de l’image magique qu’on peut se faire d’un grand restaurant.

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Ces situations intolérables sont loin d’être rares. Tous ses camarades de classe vivent les mêmes expériences qu’elle, mais personne ne réagit. La violence ferait partie de l’apprentissage. Les aînés ont souffert, les nouveaux souffriront aussi.

Après plusieurs années de combat pour trouver sa place, Laëtitia a fini par rencontrer les bonnes personnes, celles qui lui ont donné confiance en elle. Cette année, la cheffe a ouvert son premier restaurant, La femme du boucher, à Marseille. “Je ne pensais pas qu’on pouvait être aussi heureux dans son propre restaurant”, confie-t-elle un peu émue.

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Pour Konbini News, elle revient sur son parcours et sur les expériences traumatiques qui ont jalonné son parcours d’apprentie cuisinière.