Un violent séisme frappe le Nord des Philippines

Publié le par Lisa Coll,

© Ricardo Raguini/AFP

Le plus puissant dans le pays depuis des années.

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Un violent séisme de magnitude 7 a frappé mercredi le Nord des Philippines, faisant au moins trois morts, semant la panique parmi les habitants et faisant trembler les immeubles jusque dans la capitale Manille, à 300 km de là.

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Selon l’Institut sismologique américain (USGS), la secousse a été enregistrée à 08 h 43 heure locale (00 h 43 GMT), à une profondeur — relativement faible — de 10 km dans la province montagneuse d’Abra, sur l’île principale de Luzon. L’USGS a révisé la magnitude à 7, contre 7,1 auparavant.

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Un ouvrier de 25 ans est mort quand l’immeuble de trois étages sur lequel il travaillait s’est effondré à La Trinidad, capitale de la province de Benguet, selon la police. Les sept autres ouvriers du même chantier sont indemnes. À Bangued, capitale de la province d’Abra, une femme de 23 ans est morte écrasée par la chute d’un mur. Au moins 62 personnes ont été blessées dans cette province. Une autre personne a été tuée en tombant d’un chantier dans la province de Kalinga, où au moins huit blessés ont été recensés, selon la police.

Dans la ville de Dolores, située tout près de l’épicentre, des habitants terrifiés ont couru hors de chez eux et les vitres du marché local ont volé en éclats, a raconté à l’AFP le commandant de la police locale Edwin Sergio.

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“Le tremblement de terre était très fort”, a déclaré M. Sergio. “Les tables de fruits et légumes sur le marché ont été renversées”, a-t-il poursuivi, ajoutant que des fissures étaient apparues sur les murs du commissariat. Une vidéo publiée sur Facebook et vérifiée par l’AFP a également montré des fissures sur une route goudronnée et le sol dans la ville de Bangued, mais aucun dégât visible sur les magasins ou les maisons.

À Vigan City, dans la province voisine d’Ilocos Sur, des bâtiments datant de la période coloniale espagnole (1565-1898) ont été endommagés. D’autres vidéos ont notamment montré des dégâts sur le clocher historique de Bantay, une attraction touristique réputée.

Ressenti à 300 km

Mira Zapata, un étudiant, a raconté qu’il se trouvait dans sa maison de la ville de San Juan quand il a ressenti “une très forte secousse”. “On s’est mis à crier et on s’est précipité dehors”, a-t-il dit, alors que les répliques se poursuivaient. “Notre maison est en bon état mais celles en bas de la colline ont été endommagées”, a poursuivi ce témoin.

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Des glissements de terrain ont été signalés dans certains endroits de la région affectée, a indiqué le porte-parole de l’Agence nationale de gestion des catastrophes, Mark Timbal. Il a ajouté qu’aucun dégât n’avait été signalé sur les barrages et que des opérations de déblaiement étaient en cours sur les routes.

Les gratte-ciel ont tremblé jusque dans la capitale Manille, située à plus de 300 km au sud. Plusieurs immeubles ont été évacués.

Le plus puissant depuis 1990

Les Philippines sont régulièrement frappées par des séismes en raison de leur position sur la “Ceinture de feu”, un arc d’activité sismique intense qui entoure l’océan Pacifique en passant par le Japon et l’Asie du Sud-Est.

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Le tremblement de terre de mercredi est le plus puissant dans le pays depuis des années. En octobre 2013, un séisme de magnitude 7,1 sur l’île de Bohol, dans le centre du pays, avait fait plus de 200 morts et 400 000 déplacés. La secousse avait déclenché des glissements de terrain catastrophiques. Des dizaines de milliers de maisons ainsi que des églises historiques datant du début du catholicisme aux Philippines avaient été détruites. Ce puissant séisme avait modifié le paysage de l’île et provoqué une spectaculaire “rupture de terrain”, faisant remonter une partie du sol de jusqu’à trois mètres et créant un mur de roche au-dessus de l’épicentre.

En 1990, un tremblement de terre de magnitude 7,8 dans le nord des Philippines avait fait plus de 1 200 morts, provoqué d’importants dégâts à Manille ainsi qu’une rupture du terrain sur plus de cent kilomètres.

Konbini avec AFP.

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