Un trafic de faux certificats de tests négatifs au Covid-19 démantelé à Roissy

Publié le par Lisa Drian,

© Ian LANGSDON / EPA POOL / AFP

Les faussaires les vendaient illégalement aux voyageurs de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle.

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Ils touchaient entre 150 et 300 euros par fausse attestation. En tout, sept personnes âgées de 29 à 59 ans ont été interpellées, dont six hommes et une femme, et “poursuivis pour des chefs de faux, usage de faux et complicité d’escroquerie”. Les faussaires vendaient illégalement de faux certificats de tests négatifs au Covid-19 à des voyageurs de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Leur procès se tiendra en mars 2021.

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L’enquête a permis “la découverte [dans les téléphones portables des personnes interpellées] de plus de 200 faux certificats négatifs, faits sur place et permettant d’embarquer sur des vols internationaux”, a indiqué à l’AFP le parquet de Bobigny, confirmant une information de M6.

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Un trafic rondement mené

Certains voyageurs étaient dans l’obligation de présenter un test négatif au coronavirus pour pouvoir embarquer. Les trafiquants en ont donc profité : les mis en cause établissaient de faux certificats en reprenant le nom d’un laboratoire existant, puis les transmettaient aux acheteurs en format papier ou numérique, selon une source aéroportuaire.

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Les investigations, menées depuis fin septembre par la police aux frontières (PAF), avaient démarré “suite à la découverte d’un passager s’étant enregistré sur un vol à destination d’Addis-Abeba (Éthiopie) avec une fausse attestation de non-contamination par le virus”, a ajouté cette même source.

Jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende

Ce petit réseau réalisait ces opérations frauduleuses essentiellement pour des “clients” voyageant vers l’Afrique, toujours selon une source aéroportuaire, précisant que les trafiquants étaient déjà connus à Roissy comme des “emballeurs” clandestins de bagages, une activité en berne avec la baisse drastique de la fréquentation de l’aéroport pour cause de crise sanitaire. Les mis en cause risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende.

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Konbini News avec AFP