Un policier condamné à une amende de 1 500 euros pour un tir de LBD sur un gilet jaune

Publié le par Lila Blumberg,

© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Selon le président du tribunal, le policier appartenant à la BAC n’était "pas formé au maintien de l’ordre".

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Un des deux policiers jugés par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir blessé un “gilet jaune” par des tirs de lanceur de balles de défense (LBD) au cours d’une manifestation le 2 février 2019 a écopé jeudi d’une amende de 1 500 euros. Son collègue a quant à lui été dispensé de peine. Lors de leur procès en novembre, le parquet avait requis six mois de prison avec sursis à l’encontre des deux policiers.

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Le plaignant, Christophe M., qui n’était ni présent à l’audience ni représenté, avait été blessé au bas du visage et à l’abdomen par deux tirs de LBD “à six secondes d’intervalle” lors d’un rassemblement de “gilets jaunes” place de la République à Paris. C’est le policier dont le tir a blessé le manifestant au visage qui a écopé d’une amende.

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Le président du tribunal a rappelé que les deux policiers, qui appartenaient à la Brigade anti-criminalité (BAC) de Paris, “n’étaient pas formés au maintien de l’ordre”.

Les policiers avaient affirmé lors du procès se trouver “dans un climat insurrectionnel” et souligné n’avoir aucun équipement nécessaire au maintien de l’ordre. L’un des policiers portait son casque et sa veste de moto pour se protéger, l’autre avait “un casque de roller”, le visage à découvert “sans visière”.

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Sur un compte Twitter, Christophe M. avait affirmé avoir reçu “deux tirs de Flash-Ball”, un “dans la tête” et “un dans le ventre”. “J’étais à moins de 10 mètres, j’étais passif”, assurait-il.

Contacté par l’AFP à l’époque des faits, Christophe M. s’était alors défini comme “nationaliste” radical et précisait être le propriétaire de différents comptes sur les réseaux sociaux sur lesquels figurent des messages antisémites.

Konbini news avec AFP

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