Suicide d’Evaëlle : trois collégiens ont été mis en examen pour harcèlement

Publié le par Astrid Van Laer,

© Konbini news / © Archives personnelles de la famille

La fillette de onze ans avait mis fin à ses jours le 25 juin 2019.

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Un an et demi après le suicide d’Evaëlle, une collégienne de onze ans, trois adolescents de treize ans ont été mis en examen pour harcèlement, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Pontoise, confirmant une information du Parisien.

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En septembre dernier, fait rarissime, la professeure de français de la fillette avait, elle aussi, été mise en examen pour harcèlement, avec interdiction d’exercer et obligation de soins. Élève de sixième, Evaëlle s’était suicidée le 25 juin 2019 dans le pavillon familial à Herblay, en grande banlieue parisienne. Quelques mois plus tard, Konbini news avait recueilli le témoignage de sa mère.

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En novembre 2019, le parquet de Pontoise ouvrait une information judiciaire contre X pour homicide involontaire, contre l’enseignante, une quinquagénaire expérimentée, et plusieurs élèves, pour harcèlement moral.

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“Se moquer violemment d’une enfant peut entraîner des conséquences très graves pour les moqueurs”

Le cauchemar d’Evaëlle, décrite comme “précoce et extravertie” par ses parents, avait débuté dès la rentrée 2018. Pour une histoire de cartable trop lourd, un conflit s’était noué avec cette enseignante qui avait fait d’elle sa “tête de Turc” et “encouragé” certains de ses camarades à la harceler, selon ses parents.

La mise en examen des trois élèves, âgés de onze ans au moment des faits, est “exceptionnelle car ils étaient extrêmement jeunes, mais la juge a estimé à juste titre qu’il y avait suffisamment de charges contre eux”, a réagi auprès de l’AFP l’avocate des parents de la fillette, Delphine Meillet.

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“Le message est clair : cela signifie que se moquer violemment d’une enfant peut entraîner des conséquences très graves pour les moqueurs”, a-t-elle ajouté. Pendant des mois, les parents de la collégienne ont alerté la direction de l’établissement, puis l’inspection académique.

L’Éducation nationale a indemnisé la famille au titre du préjudice moral, selon le rectorat de Versailles, en échange de l’abandon d’éventuelles poursuites envers l’État. Le 5 novembre, journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire, un hommage a été rendu à Evaëlle dans le collège où elle était scolarisée.

Konbini news avec AFP

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